Communiqué du Comité Parisien de la Libération
Quelques mois après l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et ses camarades, l’année du 80e anniversaire de la capitulation des armées nazies, celui où l’ONU naissante définit et établit comme imprescriptible les crimes contre l’humanité et celui de génocide, parmi toute une série de mesures proposées par son gouvernement, le Premier ministre annonce la suppression du 8 mai comme jour férié chômé portant la mémoire des peuples triomphant de la barbarie.
Annoncer une telle décision dans le moment où des nazis se sentent encouragés à défiler dans les rues des villes, à tenir colloques et congrès, à mener des actions racistes, antisémites, de chasse aux démocrates, ne peut être accepté par l’ensemble du monde associatif qui porte la mémoire de la Résistance intérieure et des Forces Françaises Libres, de leur victoire chassant l’occupant et éliminant la collaboration.
Le Comité Parisien de la Libération, à quelques semaines des commémorations du 81e anniversaire de la Libération de Paris propose de se rassembler pour s’opposer à cette décision.
Cet appel, mis à disposition de qui veut s’en emparer, s’adresse à toutes les organisations de toute nature s’inscrivant dans les pas du Conseil National de la Résistance, de l’action de toutes et tous ces Résistant-es qui ont permis sa mise en place, son programme, dans ceux du gouvernement provisoire de la République à Alger qui ont construit le socle d’une République libre, égalitaire et fraternelle.
Fait à Paris le 19 juillet 2025
Francis Rol-Tanguy
Président du Comité Parisien de la Libération