Sur la trace des combattants étrangers tombés dans le maquis du Vercors

Sur la trace des combattants étrangers tombés dans le maquis du Vercors

En juillet 1944, l’armée allemande lance une violente offensive pour démanteler le maquis du Vercors. Parmi les résistants, de nombreux étrangers participent à ces combats. Historiens et passionnés tentent de retrouver les traces de l’incroyable parcours de ces hommes nés de l’autre côté de la Méditerranée et qui ont marqué l’histoire de la Résistance sur les plateaux du Vercors. Reportage.

Publié le : 15/04/2024 – 10:38

Les commémorations des 80 ans de la libération de la France seront lancées mardi 16 avril par Emmanuel Macron à Vassieux-en-Vercors. Dans ce village de la Drôme, quasiment rasé en juillet 1944 lors des combats entre résistants et l’armée allemande, le chef de l’État s’attardera peut-être sur les tombes d’Abdesselam Ben Ahmed, d’Ahmed Ben Ouadoudi ou de Samba N’dour. Ces trois combattants étrangers reposent dans la nécropole qui abrite les tombes de 187 maquisards et civils morts sur le plateau du Vercors en juillet 1944.

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« On défendait la peau de la France » : Daniel Huillier est l’un des derniers résistants du maquis du Vercors

« On défendait la peau de la France » : Daniel Huillier est l’un des derniers résistants du maquis du Vercors

À 96 ans, Daniel Huillier est l’un des derniers témoins de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. Engagé dans le maquis du Vercors durant son adolescence, il partage aujourd’hui son histoire alors qu’Emmanuel Macron est en visite, ce mardi 16 avril, à Vassieux-en-Vercors pour les 80 ans de la Libération.

« Il est difficile pour moi de me mettre en avant« , prévient Daniel Huillier. « On n’a fait que notre devoir, c’est tout« . Aujourd’hui âgé de 96 ans, l’actuel président de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors avait 16 ans lors de la Seconde Guerre mondiale. « Je n’ai jamais eu peur, confie-t-il à France 3 Alpes. On défendait notre peau, la peau de la France« .

« La Résistance a commencé dans le Vercors fin 40, début 41« , souligne l’ancien maquisard qui se souvient de cette période qui a marqué sa vie à jamais.

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Qu’est-ce que la mémoire de la Résistance ?

Qu’est-ce que la mémoire de la Résistance ?

Un Président honore la Résistance. Mais honore-t-il aussi leur histoire de résistance à l’autorité et à la loi ?
Même un journaliste politique extrêmement fatigué peut comprendre pourquoi Emmanuel Macron commémore la Résistance aux Glières, puis à Vassieux-en-Vercors. Aucun sujet n’est plus consensuel de l’extrême gauche à l’extrême droite. A bien y regarder, aujourd’hui peu de monde défend la collaboration, et même les pétainistes d’hier se présentent comme résistants. Certains l’ont d’ailleurs été, je crois même un président de la République…

Mais c’est une autre histoire. Car la leçon de cette histoire, la leçon de la Résistance est une question : quelle leçon retenir de la Résistance ? Quelle leçon retenir pour le temps présent ? Or, il y a quelque chose d’étrange à voir un président de la République honorer un symbole de désobéissance civile, puisque la Résistance était d’abord un refus de respecter les lois promulguées en l’occurrence non pas par la République française mais par l’Etat français.

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Le carnet d’un résistant déporté retrouvé 79 ans plus tard dans une machine à coudre : l’histoire insolite d’une précieuse découverte

Le carnet d’un résistant déporté retrouvé 79 ans plus tard dans une machine à coudre : l’histoire insolite d’une précieuse découverte

C’est un témoignage vieux de 79 ans. Un petit carnet rempli de notes et découvert dans le tiroir d’une machine à coudre. Celui de Paul Duval, un résistant français déporté et mort en 1945 dans le camp de concentration de Floha.

La découverte est aussi inattendue que précieuse. En octobre 2023, Enzo Delpech et Charlotte Leroy, tous deux chargés de recherche et de médiation pour la ville de Cahors, reçoivent ce carnet. Il avait été retrouvé par un bénévole Emmaüs dans le tiroir d’une machine à coudre Singer récupérée lors d’une collecte. “Il avait tout de suite remarqué les numéros de matricule sur la couverture”, raconte Charlotte Leroy. “Ça l’a interloqué et il l’a donné l’association du musée de la résistance, de la déportation et de la libération du Lot avec lequel nous travaillons.”

Le témoignage de plusieurs mois de déportation
Ce carnet, long d’une dizaine de centimètres, est constitué d’une couverture en aluminium. “L’enveloppe semble taillée dans une gamelle de déporté car elle est faite de la même matière”, souligne la chargée de recherche. “Sur le verso, il y est gravé le nom de plusieurs camps avec en face, son numéro de matricule.”

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Vendée. Le mystère des réfugiés ardennais de 1940 : mais qui est cette petite fille sur la photo ?

Vendée. Le mystère des réfugiés ardennais de 1940 : mais qui est cette petite fille sur la photo ?

Sur la couverture du livre de Christophe Dubois, consacré aux réfugiés ardennais en Vendée, une petite fille. L’auteur souhaite la retrouver. Une autre photo de réfugiés a livré son histoire.

Qui est la petite fille au premier plan ? Elle est sans doute accompagnée de sa mère. La photo a été prise à Givet, dans les Ardennes. Les habitants de cette ville étaient dirigés vers Pouzauges. | DR

Ouest-France Thierry DUBILLOT. Publié le 25/11/2020 à 11h42
Christophe Dubois n’a que peu d’indices à communiquer, mais reste optimiste. L’archiviste, directeur des bibliothèques de Vendée, a publié un livre en juin dernier. Il est consacré aux réfugiés des Ardennes en Vendée en 1940. 80 000 personnes vont se retrouver sur les routes de l’exode. Évacués, ils doivent rejoindre la Vendée par tous les moyens. Parmi eux, il y a une petite fille, sans doute âgée d’une dizaine d’années. Elle figure sur la photo de couverture du livre de Christophe Dubois. Mais impossible de connaître son identité.

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Le maquis du Vercors, une page héroïque et tragique de la Résistance

Le maquis du Vercors, une page héroïque et tragique de la Résistance

Pour la première fois, un président en exercice va se rendre sur les lieux du maquis du Vercors dans la Drôme. À l’occasion des commémorations nationales des 80 ans de la Libération, Emmanuel Macron va rendre hommage mardi aux partisans et aux habitants réprimés, massacrés par les nazis à l’été 1944. Dans la mémoire collective, le Vercors est l’un des symboles de l’héroïsme de la Résistance française.

Après avoir entamé un long cycle mémoriel autour du 80e anniversaire de la Libération en se rendant le 7 avril sur le plateau des Glières, dans les Alpes, Emmanuel Macron va poursuivre son hommage aux résistants de l’intérieur en présidant une cérémonie mardi 16 avril dans le village martyr de Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme. À l’été 1944, cette région était le théâtre d’importants combats entre des patriotes et les troupes allemandes, entraînant de terribles représailles. Pour France 24, Maurice Bleicher, président délégué de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du maquis du Vercors, familles et amis, revient sur l’histoire de ce lieu emblématique de la Résistance. Ce fils de maquisard va publier en novembre un « Dictionnaire biographique des résistants du maquis du Vercors » aux Presses universitaires de Grenoble.

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Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance Ep02 Le 17 juillet 1942

Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance Ep02 Le 17 juillet 1942

A 98 ans, Robert Birenbaum est le dernier résistant communiste de la Main d’Œuvre Immigrée parisienne encore en vie. Il est entré dans la Résistance à 16 ans, le 17 juillet 1942, au lendemain de la rafle du Vel d’Hiv’ au cours de laquelle beaucoup de ses voisins et de ses proches ont été déportés
Le 17 juillet 1942, Robert Birenbaum n’a pas encore 16 ans. Il est assis sur un banc lorsque sa tante Dora, communiste et résistante, vient lui proposer d’entrer dans la Résistance en lui faisant promettre de ne rien dire à ses parents.

Nous sommes au lendemain de la Rafle du Vel d’Hiv, la plus grande opération de police depuis les Templiers et la Saint Barthélémy, au cours de laquelle 30 000 juifs furent embarqués par la police de Vichy pour être conduits au Vélodrome d’Hiver, puis à Drancy d’où ils furent déportés vers les camps de la mort. La plupart n’en sont jamais revenus.

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Sept mois de Résistance dans le haut Var racontés lors d’une conférence ce mercredi à la Société d’études de Draguignan

Sept mois de Résistance dans le haut Var racontés lors d’une conférence ce mercredi à la Société d’études de Draguignan

Des combats contre l’occupant nazi dans le haut Var, il y en a eu. Mais c’est plutôt la vie quotidienne des Résistants du maquis Vallier que Jean-Marie Guillon souhaite raconter au public, ce mercredi, à la Société d’études de Draguignan (1). Un récit historique rendu possible grâce à un document « d’une grande rareté » : le journal de bord de Gleb Sivirine, ou lieutenant Vallier. Pas moins de 185 jours de rapport, entre le 23 février et le 29 août 1944, publié 63 ans plus tard par ses enfants sous le titre Le Cahier rouge du maquis/L’Homme boussole (2). Après avoir rencontré son auteur en 1980, puis recoupé les sources comme tout bon historien, Jean-Marie Guillon réhabilite une part de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Part encore trop occultée, selon lui, par le débarquement de Normandie, notamment.

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Emmanuel Macron aux Glières : comment ce maquis, symbole de la Résistance, est devenu un lieu de pèlerinage politique

Emmanuel Macron aux Glières : comment ce maquis, symbole de la Résistance, est devenu un lieu de pèlerinage politique

Le maquis des Glières est devenu au fil des années un lieu de pèlerinage politique. Depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron, dont une visite officielle est prévue ce dimanche 7 avril pour donner le coup d’envoi des commémorations du 80e anniversaire de la Libération, de nombreux responsables politiques ont rendu hommage aux maquisards. Malgré des visites polémiques, l’esprit des Glières semble avoir triomphé au-delà des clivages.

C’est un grand oiseau blanc aux ailes déployées qui découpe le ciel du plateau des Glières. Un monument qui épouse la forme du « V » de la victoire, hommage au combat des 465 maquisards qui s’étaient regroupés là, en plein hiver et à 1 500 mètres d’altitude, pour recevoir des parachutages d’armes des alliés.

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