Cérémonie d’hommage en mémoire de Tony Bloncourt, un Haïtien fusillé par les nazis au Mont Valérien

Cérémonie d’hommage en mémoire de Tony Bloncourt, un Haïtien fusillé par les nazis au Mont Valérien


Publié le 2021-03-09 | Le Nouvelliste

Pour marquer le 79e anniversaire de l’exécution de Tony Bloncourt par les nazis pour avoir fait la résistance, une cérémonie a été organisée le mardi 9 mars en sa mémoire au Mont Valérien, à Suresnes, en France, où il a été exécuté. Des officiels et des élus français, l’académicien Dany Laferrière et plusieurs autres personnalités ont pris part à cette cérémonie d’hommage.

« Ce 9 mars marque le 79e anniversaire de l’exécution de Tony Bloncourt par les nazis pour avoir fait la résistance. J’ai donc organisé une cérémonie en sa mémoire au Mont Valérien, à Suresnes, où il a été fusillé. Parmi les invités, j’ai convié ses descendants, entre autres sa nièce Ludmilla Bloncourt la fille de Gérald Bloncourt, qui nous a laissé récemment et la veuve de Gérald, Isabelle Bloncourt, le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux, représentant du président Macron, des élus originaires d’Haïti, dont Sauray Éric, notre académicien Dany Laferrière, Makenzy Orcel, Jude Joseph, Amos Coulanges, entre autres », a fait savoir au Nouvelliste Anne Louise Mésadieu, originaire d’Haïti, conseillère régionale d’Ile- de-France, présidente de la commission Culture, maire adjointe déléguée à la Culture à Chaville.

« Il s’agit non seulement pour moi d’honorer la mémoire de Tony Bloncourt, mais de rappeler à la France ô combien les liens avec Haïti sont profonds et qu’elle ne pouvait pas rester passive au sort du peuple haïtien », a affirmé Anne Louise Mésadieu.

« Né le 25 février 1921 à Port-au-Prince (Haïti), et mort fusillé le 9 mars 1942 au Mont Valérien, Tony Bloncourt est un militant communiste d’origine haïtienne qui a rejoint la résistance intérieure française contre l’occupation de la France par l’Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale », selon un communiqué des organisateurs de la cérémonie d’hommage.

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Hommage à Colette Dronne

Hommage à Colette Dronne

Colette Dronne, fille du capitaine Dronne (entré dans Paris le 24 août 1944, à la tête de la Nueve) est morte. Elle était un des derniers témoins de ces hommes étrangers, dont beaucoup de républicains espagnols, qui participèrent à la Libération de Paris. Colette Flandrin Dronne était présente chaque année, aux cérémonies de cet épisode majeur de l’histoire de Paris. Mes pensées vont à sa famille et à tous ceux qui travaillent à faire vivre la mémoire des combattants de la Nueve et de la 2ème DB.
Communiqué de l’association 24 août 1944, la Nueve:
« Les républicains Espagnols perdent une grande amie !
Colette Flandrin Dronne vient de nous quitter, ce mercredi 10 mars 2021 (1936-2021). L’association 24 août s’associe au deuil de ses proches. Nous réalisons avec une grande tristesse combien elle disait vrai quand elle affirmait : Les hommes de la Nueve sont Ma Famille ! Elle était devenue de Notre famille de mémoire.
Compagne de nos hommages aux Espagnols républicains de la Nueve, Colette n’a jamais manqué de rendez-vous tant que sa santé le lui a permis, pour rappeler, à tous mais surtout aux jeunes, le combat pour la liberté mené au coude à coude par son papa et ces « diables d’Espagnols » si indisciplinés mais tellement courageux et solidaires.
Dès qu’il s’agissait d’intervenir auprès d’un lycée, avec des classes d’élèves faire le parcours de l’entrée de la Nueve dans Paris, elle était là. Présente, toujours de belle humeur et disposée à conter par le menu les anecdotes qui ont égayé sa propre jeunesse et lui ont révélé le sens du bonheur. Elle était intarissable, drôle et tellement passionnante. Les jeunes lycéen(e)s l’auraient écouté des heures durant sans se lasser, et nous aussi.
Tout comme ces élèves et leurs professeurs venus de Châteaudun par une fraiche matinée de février 2019. Emportés par la chaleur de sa voix et la ferveur de son récit, sous la douce caresse du soleil d’hiver nous avons tous pique-niquer dans le square de la tour Saint-Jacques, accrochés à ses lèvres pour imaginer les combats dans un Paris en lutte contre l’armée d’occupation allemande aux prises avec les hommes de la Nueve.
Nous nous souvenons de sa visite au 33 rue des vignobles (siège de la CNT espagnole en exil) les 23 et 24 août 2018 où elle a accueilli avec une joie non feinte la famille Campos : Teresa Campo, fille de Miguel Campo (officier de la Nueve disparu durant la campagne d’Alsace) et ses enfants.
Ou encore il fallait l’entendre rire quand elle racontait comment elle s’est mise à danser avec l’huissier (qui était un réfugié républicain espagnol) de son étage à la préfecture de Versailles le 20 novembre 1975 en apprenant la mort du dictateur, sous le regard médusé du préfet.
Dans la vie, il est rare de rencontrer des personnes d’exception qui vous font regarder la vie sous un angle positif et rieur. Eh bien Colette était de ceux-là. Bavarder une fois avec elle et vous aviez l’impression qu’elle était l’amie de toujours, et essentielle à la poursuite de votre chemin de mémoire.
Tous les membres de l’association 24 août 1944 s’associent à la grande tristesse de sa famille et de ses proches, pour avoir perdu cet être d’exception. Merci Colette d’avoir été tant de fois à nos côtés et d’avoir porté la mémoire de la Nueve comme celle de ta propre famille. »
En route pour le 80e anniversaire des exécutions du 22 octobre 1941 et les 20 ans du Musée de la Résistance de Châteaubriant

En route pour le 80e anniversaire des exécutions du 22 octobre 1941 et les 20 ans du Musée de la Résistance de Châteaubriant


Il y a quatre-vingts ans, un tragique événement marqua un tournant dans l’histoire de l’Occupation, en commençant à faire basculer une grande partie de l’opinion publique.

Un mercredi sanglant
Le 22 octobre 1941, 48 hommes, qui ne s’étaient pas résignés à voir leur pays tomber aux mains de l’Allemagne nazie, furent exécutés à Châteaubriant, Nantes et Suresnes, au Mont-Valérien. Les 27 patriotes français, détenus au camp de Choisel, ont été fusillés par les Allemands dans la carrière de Châteaubriant, le mercredi 22 octobre 1941 entre 15h50 et 16h10.

Affiche à la mémoire des otages fusillés à Châteaubriant. Dessin de Simo (22/10/1941)
Tous militants du Parti communiste français ou de la CGT, ils ont été assassinés en représailles à l’exécution du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz. Ils l’ont été en vertu du Code des Otages, promulgué quelques jours auparavant, qui permettait aux autorités allemandes de fusiller massivement des victimes devant « expier » les actions de la Résistance. Pour leurs bourreaux, ces derniers devaient appartenir aux mêmes milieux politiques, ethniques ou religieux que les présumés auteurs d’attentats.

Cette exécution de masse généra immédiatement une vague d’émotion qui peu à peu s’étendit dans tout le pays ainsi que dans le monde libre. Aux yeux de leurs camarades de lutte, ces otages furent considérés comme des héros, morts pour la France. Les Martyrs, le texte de Louis Aragon qui leur rendit très vite un sublime hommage, fut lu à l’antenne de la BBC le 22 mai 1942. « Les barbares voulaient les tuer, ils les ont rendus immortels », put écrire le philosophe Georges Politzer. Loin de dissuader les futurs combattants de l’intérieur, ces représailles ne firent que créer des vocations, en révélant le vrai visage des nazis.

Hitler en réclamait 50, il en a eu 48 !
Son commandement militaire les obtint avec l’aide du gouvernement de Vichy et du ministre de l’Intérieur Pierre Pucheu. 27 otages furent prélevés dans le camp de Choisel, 16 furent extraits de la prison des Rochettes, à Nantes, et enfin 5 du Fort de Romainville, en région parisienne. Parmi tous ces otages, 13 étaient soit mineurs, soit tout juste majeurs (21 ans à l’époque).
Tract parachuté par la Royal Air Force sur le territoire français pour dénoncer les exécutions d’otages.
En assassinant ces enfants de France, l’Occupant et son vassal vichyssois commirent une erreur politique et stratégique qui allait avoir de grandes répercussions. Dans les prisons on se mit à chanter les louanges de ces jeunes patriotes. Des groupes de résistants prirent le nom de Guy Môquet. Le général De Gaulle, les présidents Roosevelt et Churchill condamnèrent énergiquement ces assassinats en promettant aux coupables le futur jugement de la justice internationale.

Leur sacrifice a permis de renforcer la cohésion nationale contre l’oppresseur, jusqu’au dernier effort de l’été 1944. La mémoire des otages exécutés se conjugue aujourd’hui avec celles des morts dans les camps et les prisons de Vichy, des condamnés à mort fusillés, des civils massacrés et des dizaines de milliers de déportés assassinés au sein du système concentrationnaire et génocidaire nazi.
L’Amicale, le Musée et ses amis
Dès la Libération, le 30 septembre 1945, une Amicale des anciens internés politiques de Châteaubriant a été créée. S’est ensuivie la création de divers comités dans toute la France, dont le premier en mai 1948 en Loire-Atlantique, né de la volonté des familles de perpétuer le souvenir des fusillés, internés ou déportés à Châteaubriant et sur le Département. Grâce à plusieurs souscriptions nationales, l’Amicale a fait l’acquisition du terrain dit de « La Sablière », pour en faire un lieu de recueil mémoriel. Elle y a fait ériger un premier monument commémoratif, remplacé en 1950 par l’immense sculpture d’Antoine Rohal. Depuis 2016, celle-ci est protégée au titre des monuments historiques.

En 2001, il y a vingt ans, elle ouvre le musée associatif géré par l’Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant (AMRC). Ce dernier permet de faire vivre la mémoire des fusillés, internés ou déportés et plus largement celle de la Résistance en Loire-Atlantique, en France et dans le monde. Huit décennies après l’exécution, l’Amicale, devenue celle de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt et forte de tous ses comités régionaux, continue d’entretenir la mémoire des « 27 » de Châteaubriant à la Carrière, mais aussi plus largement des 48 fusillés du 22 octobre 1941 et de la Résistance en général, en partenariat avec le Musée de la Résistance Nationale (MRN).

L’ancienne ferme qui jouxte la carrière des fusillés à Châteaubriant est devenue le Musée de la Résistance.
L’Amicale a besoin aussi de sang neuf pour continuer à protéger et diffuser les valeurs défendues par les fusillés, leurs camarades internés, ces mêmes valeurs qui ont donné naissance au programme du Conseil National de la Résistance, Les Jours Heureux. Pour continuer à porter leurs idéaux de paix, de justice sociale et de libertés, marquons ce 80e anniversaire par un grand rassemblement populaire et de la jeunesse afin de faire vivre encore et toujours leur mémoire et répondre à leur appel :

« Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui vont mourir »
Guy Môquet, 17 ans

Les héritiers
En 2021, la jeunesse est plus que jamais en résistance : en résistance contre les injustices qui perdurent dans ce monde, en résistance face aux menaces contre les ressources de la planète, en résistance contre les fanatismes religieux, en résistance contre les idées fascistes, racistes, ségrégationnistes, communautaristes qui menacent chaque jour un peu plus l’unité de notre nation.

Retrouvons-nous toutes et tous, le dimanche 17 octobre 2021, à partir de 13h30, à la Sablière, la Carrière des fusillés (44110 Châteaubriant) pour commémorer ce tragique événement, pour la 80e fois. Des cars partiront de plusieurs villes (nous en ferons bientôt le recensement). Par ailleurs, une souscription exceptionnelle a été lancée. Vous pouvez adresser vos versements à : Jean Menant, 26 rue F. Joliot Curie, 94600 CHOISY-LE-ROI.

Crédits photos

Photo principale : (c) Photo Patrice Morel ; affiche : (c) Archives nationales (cote ; 72AJ_1686) ; tract américain : copie appartenant au MRN de Champigny-sur-Marne ; photo du musée : (c) Patrice Morel.

 

Lyon. Une femme recherche le policier qui l’a aidée lors de la Seconde Guerre mondiale

Lyon. Une femme recherche le policier qui l’a aidée lors de la Seconde Guerre mondiale

La Société lyonnaise d’histoire de la police participe aux recherches d’une femme arrivée à Lyon (Rhône) cet été pour retrouver un policier lyonnais qui l’avait secourue avec sa famille alors qu’elle était bébé pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une femme nommée Renée Fauguet, née Zejgman, et réfugiée à Lyon (Rhône) pendant la Seconde Guerre mondiale, a décidé de partir en quête d’un policier, M. Collier, qui est venu en aide à sa famille à cette époque. L’agent leur aurait fourni de faux papiers. Pour cela, cette femme de 78 ans est revenue dans la ville cet été, en juillet dernier, relate Le Progrès dimanche 7 mars.

Elle s’est rendue dans la maison où elle s’était réfugiée dans le 4e arrondissement de Lyon. Elle a ensuite expliqué à l’occupant des lieux être à la recherche du policier lyonnais. Touché par cette histoire, il a contacté la Société lyonnaise d’histoire de la police.

Une femme nommée Renée Fauguet, née Zejgman, et réfugiée à Lyon (Rhône) pendant la Seconde Guerre mondiale, a décidé de partir en quête d’un policier, M. Collier, qui est venu en aide à sa famille à cette époque. L’agent leur aurait fourni de faux papiers. Pour cela, cette femme de 78 ans est revenue dans la ville cet été, en juillet dernier, relate Le Progrès dimanche 7 mars.

Elle s’est rendue dans la maison où elle s’était réfugiée dans le 4e arrondissement de Lyon. Elle a ensuite expliqué à l’occupant des lieux être à la recherche du policier lyonnais. Touché par cette histoire, il a contacté la Société lyonnaise d’histoire de la police.

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Odile de Vasselot : « On sentait qu’il fallait faire quelque chose »

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8 mars: Odile de Vasselot, une femme dans la France de la Résistance
ven. 5 mars 2021 à 9:44 PM

« On sentait qu’il fallait faire quelque chose »: à 99 ans, la résistante Odile de Vasselot raconte son engagement, ses souvenirs et le rôle qu’ont joué les femmes dans la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.

Résistante et survivante des camps : Jeanine Messerli Musée de la Résistance et de la Déportation Toulouse

Résistante et survivante des camps : Jeanine Messerli Musée de la Résistance et de la Déportation Toulouse

Résistante et survivante des camps : Jeanine Messerli
Musée de la Résistance et de la Déportation, le lundi 8 mars à 10:00
Au travers de ses collections et de ses archives audiovisuelles, le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation vous présente Jeanine Messerli : très tôt révoltée contre l’invasion allemande et la dictature du régime de Vichy, Jeanine Messerli s’engage comme agente de liaison pour la Résistance locale.
Arrêtée, elle passe plusieurs mois à Fresnes avant d’être déportée
au camp de Ravensbrück. Mais aux côtés de ses soeurs de combat, la résistance à l’oppression se prolonge dans le monde concentrationnaire…

Site internet et Facebook
du Musée départemental de la Résistance & de la Déportation
musee-resistance.haute-garonne.fr
facebook.com/museeresistance.hautegaronne
gratuit
Visite flash numérique

Musée de la Résistance et de la Déportation 52, allée des Demoiselles 31400 Toulouse Toulouse Toulouse Sud-Est

Graffiti de chambrée sur carreau de plâtre formant contre-cloison

Graffiti de chambrée sur carreau de plâtre formant contre-cloison

« Départ Je m’en vais vers l’inconnu
En suivant mon destin
Et en laissant tristement ici
Mon bonheur et mes chagrins
La vie fut belle en ce pays
Ou je n’ai plus le droit de rester
[…] chose trop jolie
Doit une fois cesser
Adieu, oh pays de ma jeunesse
Non, laisse moi crier Au Revoir
[…] moi j’ai fait une promesse Je veux garder tout mon espoir WS. / 1er sept. 1942 ».
Ce graffiti a été trouvé au camp de Drancy sur un carreau de platre. L’ensemble des graffittis du camp de Drancy ont été recensés et l’inventaire mis en ligne sur le site du patrimoine d ile de France. Vous pouvez les retrouverà l adresse : https://inventaire.iledefrance.fr/…/366bfacb-c24e-4c3a…
Femmes debout, Femmes en Résistance

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Présentation du livre « Nous partons pour une destination inconnue. Femmes juives pendant la Shoah en France ».
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