les Journées du Patrimoine / Charlotte Delbo
Vous n’avez sûrement pas loupé que les Journées du Patrimoine arrivent à grands pas, les samedi 18 et dimanche 19 septembre, mais savez-vous qu’en parallèle se déroulent également les Journées du Matrimoine ?
L’association HF, qui lutte pour l’égalité des hommes et des femmes dans le domaine de l’art et de la culture, organise cette année sa 7e édition des Journées du Matrimoine. Les Journées du Matrimoine reviennent avec un programme complet et des créations artistiques créées et pensées uniquement par des femmes. Au total, 39 rendez-vous culturels et 21 événements gratuits à découvrir à Paris et en Île-de-France.
Cette année, l’écrivaine française engagée dans la Résistance française et qui a vécu la déportation, Charlotte Delbo, est mise à l’honneur aux côtés de Violette Leduc, Adrienne Gorska, Catherine Des Roches et beaucoup d’autres. Entre performances, concerts, parcours architecturaux, films, théâtres, lectures et spectacles (toujours en hommage à Charlotte Delbo et les autres femmes mises en avant) les journées s’annoncent culturellement enrichissantes.
Tenez-vous prêts pour la soirée d’ouverture qui aura lieu le vendredi 18 septembre à la Cinémathèque française. Un film de la réalisatrice Nelly Kaplan sera diffusé et lancera officiellement cette 7e édition des Journées du Matrimoine !
Dans la peau d’un résistant
Gordes, Office de Tourisme, 19 septembre 2021 09:30
Journée du patrimoine 2021 Office de Tourisme. Gratuit|Sur inscription https://www.luberoncoeurdeprovence.com/eboutique-widget/dans-la-peau-d-un-resistant-jep
Dimanche 19 septembre, 09h30
Dans la peau d’un résistant
Plongez dans la peau d’un résistant en plein maquis de Gordes.
A mi-chemin entre un petit escape-game et un géocaching sur un parcours Aller/Retour de 6.5 km.
En suivant votre guide maquisard tout le long du jeu trouvez des balises cachées par la résistance française dans le maquis grâce à une boussole à l’ancienne et à l’aide d’un dossier qui seront remis à chaque groupe.
Des informations importantes seront utiles afin de rejoindre les alliés.
Dimanche 19 septembre – 09h30 à 12h30
Nombre de places limité à 20 personnes. Prévoir de bonnes chaussures de marche, une bouteille d’eau et un chapeau en cas de soleil. A partir de 6/7 ans si bons marcheurs et sachant lire. Enfants accompagnés par les parents. Pass-sanitaire requis.
CEREMONIE DE DEVOILEMENT DE LA PLAQUE COMMEMORATIVE EN HOMMAGE à JEAN de VOGÛE
Une stèle enfin édifiée pour Jean Viennot, un jeune résistant mort pour la France
Une stèle a été inaugurée samedi en l’honneur de Jean Viennot mort pour la France en 1944, en présence de sa famille, d’élus, des membres de l’union nationale des combattants de Montbozon et du département, lors d’une cérémonie pleine d’émotion.
L’UNC de Montbozon a décidé de réparer un oubli de l’histoire, afin de garder en mémoire les actions d’un héros de la Résistance, tué lors de la libération. La stèle se situe à Cognières au lieu-dit « Le Bois des cordes » sur la route de Presle. À proximité de l’endroit où le corps du résistant a été retrouvé le 22 octobre 1944 par un cueilleur de champignons : soit six…
Un livre hommage à son oncle, compagnon de cellule du résistant Jacques Desbonnet
C’est en retraçant sa généalogie que Thomas Duhem découvre René Wallard, son oncle résistant et compagnon de cellule de Jacques Desbonnet, “j’avais alors le devoir d’écrire”.
Rien ne le destinait à écrire deux livres ni à mettre les pieds dans les Hauts-de-France jusqu’à ce qu’il mette le nez dans sa généalogie. Thomas Duhem est originaire de l’est de la France, en Meurthe-et-Moselle. Passionné d’histoire, il décide un jour d’étudier en détail son arbre généalogique. Il va alors se découvrir un cousin dans le Nord, Arthur, mais surtout, René Wallard, un oncle résistant de la Deuxième Guerre mondiale et compagnon de cellule de Jacques Desbonnet, figure douaisienne de la résistance. De fil en aiguille il retrouvera aussi sa fille, Micheline, et passera deux ans à recueillir son témoignage ainsi que celui de Jacques pour retracer et surtout retranscrire l’histoire de son oncle, assassiné en août 1943 par les Allemands.
“Le devoir d’écrire”
Fonctionnaire d’État, il avoue n’avoir jamais été un grand littéraire mais “j‘ai appris, je n’avais pas le choix. Ce n’est pas une passion pour l’écriture que je me suis découvert mais bien une obligation d’écrire pour que cette partie de l’histoire ne s’envole pas avec Jacques Desbonnet qui n’est malheureusement pas éternel”. C’est ainsi que sort un premier livre, Dis leur de ne jamais pardonner, à la mémoire de son oncle. Puis un deuxième ouvrage nait de ce voyage dans l’histoire quand Thomas Duhem décide d’écrire sur le parcours du douaisien Jacques Desbonnet dans Être prêt. Le livre a été écrit en quelques mois et à distance puisque Thomas et Jacques étaient alors confinés, l’un dans le nord et l’autre dans l’est. “On a presque tout fait par téléphone, je lui posais des questions et il me racontait. Ce qui est bien avec Jacques c’est qu’il a une excellente mémoire, il se souvient encore de chaque détail de son quotidien pendant la guerre. C’était très facile de travailler avec lui”, confie Thomas Duhem.
Histoire : “Fini de reculer ! On se fait tuer sur place !”
Le 11 septembre 1944, à Belmont, près de Fayl-Billot, le détachement de soldats français de l’aspirant Pasquet était réduit au silence en affrontant une colonne allemande en retraite.
C’était, à partir de 1942, la seule formation militaire française tolérée par l’Occupant. Autant dire que les résistants ont regardé avec grande méfiance, voire hostilité le 1er régiment de France, créé en zone libre et dont un détachement est arrivé dans le Nord-Est (en zone occupée) fin mai 1944. Mission des hommes du commandant Samuel Meyer : assurer la surveillance de la ligne électrique à haute tension Paris-Kembs. Voilà pourquoi un de ses éléments s’est établi en Haute-Marne, à Champigny-lès-Langres.
Le commandant Meyer l’y a rejoint le 15 août 1944, portant son poste de commandement à Hûmes, puis rassemblant ses trois compagnies à Bussières-lès-Belmont. Effectifs à sa disposition : 248 officiers, sous-officiers et soldats casqués, habillés et armés.
Alors que Londres a refusé le passage du 1er régiment de France à la Résistance, les officiers du bataillon Meyer, sans grand enthousiasme, ont pris la décision, le 2 septembre 1944, de se joindre aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la Haute-Marne. Ils formeront le groupement Oscar, qui se battra dans la région de Fayl-Billot en liaison avec le maquis de Bussières.
Blessés et capturés
Le 11 septembre 1944, la section du lieutenant Bertrand d’Arras part, avant l’aube, pour le château de Saulles. Elle doit y assurer la protection d’un poste de secours. En arrivant sur Belmont, elle se heurte à la tête d’une colonne allemande qui cherchait à rejoindre la nationale 19, capturant le major Teudesmann. Bientôt, le combat s’engage, dans le village, puis à hauteur du cimetière. Des renforts sont envoyés par Meyer. Notamment les douze hommes de l’aspirant Michel Pasquet. Le jeune officier arrive près du cimetière lorsqu’il est pris sous le feu des Allemands qui y sont retranchés. « Maintenant c’est fini de reculer ! On se fait tuer sur place ! », lance-t-il.
Madeleine, nom de code Reiner, résistante au dernier degré
Propulsée dans l’occupation allemande par un formidable « coup de pied au cul »l marqué du sceau de la Wehrmacht, la jeune Madeleine Riffaud, 17 ans, est décidée : d’une manière ou d’une autre, elle entrera dans la résistance. Encore faut-il la trouver. « Madeleine, Résistante », portrait-BD d’une femme extraordinaire, qui refuse de se définir comme telle. Et pourtant…
« Les forces d’occupation devraient toujours penser à une bonne chose : c’est qu’on fabrique beaucoup plus de résistants, de maquisards et tout ça par un simple coup de pied au cul que par d’autres choses. »
Madeleine vient de le subir, ce fameux coup de pied de l’humiliation, marqué de la semelle d’un officier de la Wehrmacht alors qu’elle essayait désespérément de trouver un brancard pour son grand-père sur les routes de l’exode. La violence de la défaite, le claquement des mitrailleuses allemandes canardant à l’aveugle les convois de réfugiés, et le tempérament en acier de la jeune fille qui n’en avait pas encore fini de son adolescence avaient déjà préparé le terrain.