Marie-Claude Vaillant-Couturier, décédée, il y a 25 ans
Colloque
Henriette Cormier, une Saint-Pierraise engagée auprès du général de Gaulle à Londres
De très nombreux Saint-Pierrais rejoignent la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Découvrez l’engagement d’Henriette Cormier dans « Saint-Pierre et Miquelon, celle qui a rejoint la Résistance » de la série « Vos photos, notre histoire ».
Outre-mer la 1ère • Publié le 3 décembre 2021 à 18h07, mis à jour le 3 décembre 2021 à 19h06
Henriette Cormier est née à Saint-Pierre et Miquelon en 1920. Elle partage sa jeunesse avec ses deux sœurs, Madeleine et Blanche, avant que la guerre ne vienne bousculer son destin.
La population saint-pierraise après la libération de l’archipel en décembre 1941 • ©Bonne Compagnie
Le 24 décembre 1941, les FFL, Forces françaises libres, débarquent à Saint-Pierre et Miquelon. L’archipel est libéré du joug du gouvernement de Vichy. Henriette Cormier rejoint les Forces navales françaises libres dès janvier 1942. Elle a 22 ans. Ses deux sœurs suivent son exemple peu après. Henriette part pour Londres, Madeleine pour Washington tandis que Blanche reste sur l’archipel. Près d’une cinquantaine de Saint-Pierraises rejoignent la résistance lors de la guerre de 1939-1945.
Le Petit Quizz des compagnons de la Libération
Ses racines sont lotoises, de Figeac… Grégoire Thonnat, ésitériophile depuis son plus jeun âge s’est fait connaître avec sa Petite histoire du ticket de métro. S’en est suivi le lancement du concept éditorial du Petit quizz : outil original dans les codes de lecture zapping du moment. Succès immédiat de cette nouvelle collection, avec des traductions en plusieurs langues.
Qui sont les compagnons de la Libération ? Quelles raisons motivent leur engagement ? Qui est le premier Compagnon ? Lequel s’illustre lors du Débarquement du 6 juin 1944 ? Qui sont les 6 femmes décorées de cette prestigieuse décoration ? Quel Compagnon a reçu deux fois le prix Goncourt ? Combien d’entre eux ont survécu à la guerre ? Toutes les réponses et beaucoup d’autres dans ce petit livre qui vous fera découvrir de manière ludique et pédagogique ces 1 038 héros de la libération de la France, un ouvrage dédié à la mémoire des compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française.
La collection « le Petit Quizz »
Lancée en 2013, cette collection de livres « tout public », connaît un fort plébiscite des lecteurs, des médias et également du corps enseignant pour chacun de ses titres : Le Petit Quizz de la Grande Guerre, Le Petit Quizz de Versailles, Le Petit Quizz de la Marine, du Général de Gaulle, etc. Son contenu facile d’accès (questions-réponses clefs, chronologie, personnages célèbres, objets emblématiques), sa forme originale (format de « poche » ? 12,7 x 8,5 cm), son graphisme clair accompagné d’illustrations évocatrices et son prix abordable (6,90 €) font de chacun des titres de la collection « Petit Quizz » des ouvrages de référence pour le grand public.
L’auteur
Grégoire Thonnat est un passionné d’histoire depuis toujours. Il est déjà l’auteur d’une dizaine de livres-quizz à succès et a publié le livre Petite histoire du ticket de métro parisien aux Éditions SW Télémaque ; ouvrage récompensé par le prix APHAT du livre 2011. Il est également chroniqueur sur les sujets « Histoire et patrimoine » pour plusieurs médias.
Vichy et les juifs : l’historien Robert O. Paxton répond à Eric Zemmour, dans un rare entretien au « Monde »
Depuis plusieurs années, Eric Zemmour répète dans ses livres et sur les plateaux de télévision son point de vue sur le rôle du régime de Vichy dans le génocide des juifs. Dans son essai Le Suicide français, il dénonçait la « thèse » d’une « malfaisance absolue du régime de Vichy » (page 88). « Vichy a protégé les juifs français et donné les juifs étrangers », insistait-il sur Europe 1 le 26 septembre 2021, niant toutefois vouloir « réhabiliter Pétain ».
Qu’en disent les historiens de la seconde guerre mondiale ? Le plus célèbre d’entre eux, l’Américain Robert O. Paxton, a publié en 1973 La France de Vichy, dont les conclusions ont profondément renouvelé le regard sur la responsabilité de ce régime dans les persécutions et les déportations de juifs, français et étrangers. Un travail construit grâce à des archives françaises et allemandes alors inédites, affiné depuis et complété par d’autres historiens.
Décès de Justus Rosenberg, résistant, sauveur de Juifs et professeur
Dans une France occupée, Justus Rosenberg, amoureux des Lettres, était membre du réseau Varian Fry, qui a sauvé de nombreuses personnes dont Marc Chagall, André Breton et Max Ernst
Justus Rosenberg est décédé le 30 octobre dernier à l’âge de 100 ans à Rhinebeck, New York, a rapporté le Bard College, où il a enseigné à partir de 1962 et jusqu’à la fin de sa vie.
Il avait publié en 2020 The Art of Resistance: My Four Years in the French Underground: A Memoir, ouvrage dans lequel il racontait ses souvenirs au sein de la Résistance française pendant la guerre.
Entre son enfance dans une famille juive de Dantzig et plus de 60 ans passés à enseigner la littérature, Justus Rosenberg a été l’un de ces héros méconnus qui ont aidé des centaines d’artistes et intellectuels à échapper aux nazis et à quitter la France occupée.
Ces 11 novembre marquants de la Seconde guerre mondiale
L’Allemagne nazie avait interdit les commémorations de la victoire française de la Première guerre mondiale. En 1940, quelques mois après le début de l’Occupation, le 11 novembre était le théâtre des premières manifestations de la Résistance. En 1942, Hitler choisit cette date pour envahir la zone sud.
Le 22 juin 1940, Hitler exige que l’armistice soit signé en forêt de Compiègne, au même endroit et dans le même wagon que celui qui avait scellé la défaite allemande lors de la Première guerre mondiale deux décennies plus tôt, le 11 novembre. Cette date est devenue dès la fin de la Grande guerre une journée de commémoration de la victoire et de la paix.
Le régime de Vichy se retrouvait donc avec une épine dans le pied, soucieux de ne pas supprimer cet hommage mais aussi de ne pas froisser son occupant. C’est ainsi que dès 1940, les célébrations ont été reportées au 1er novembre, jour de la Toussaint. Pour autant, les 11-Novembre survenus durant l’Occupation ont tous été marqués par des évènements historiques.
Figure de la Résistance privée de pension car on la croit morte
La célèbre Madeleine Riffaud, journaliste et écrivaine, a appris que le ministère des Anciens combattants la pensait décédée. À tort, évidemment.
Madeleine Riffaud est une figure de la Résistance française. Après la guerre, elle fut connue pour être devenue grand reporter, puis écrivaine. Cette année, elle est revenue sous les feux de la rampe à l’occasion de la sortie du premier tome d’une trilogie BD qui lui est consacrée, «Madeleine, Résistante», de Jean-David Morvan et Dominique Bertail. Un album qui a trouvé beaucoup d’échos dans la presse et notamment dans lematin.ch.
Mais il faut croire qu’au ministère des anciens combattants, on ne lit pas de BD. Et qu’on suit peu l’actualité. Car voilà que Madeleine Riffaud a appris récemment que, pour eux, elle était morte. «Ils disent que je n’ai plus le droit à ma pension militaire et qu’ils ont arrêté de me payer depuis plusieurs mois, selon une dame très sympathique y travaillant, qui m’a appelée en s’en rendant compte» peut-on lire dans un message posté sur les réseaux sociaux avec l’aide de celui qui est devenu un ami, le scénariste de la BD, Jean-David Morvan.