Histoire de la guerre d’Espagne

Histoire de la guerre d’Espagne

Ce documentaire aborde l’histoire de la guerre d’Espagne et plus particulièrement l’histoire des Brigades Internationales, mais pas seulement. Les « volontaires internationaux» qui s’engageaient pour l’Espagne Républicaine n’étaient pas isolés. Un vaste réseau militant a mené, en France en particulier, une action constante de solidarité par le biais de collectes d’argent et de vivres pour l’Espagne Républicaine, il s’agit donc de croiser l’histoire des Brigades Internationales avec celle d’organisations comme le Secours Populaire pour avoir une vision générale de l’engagement international pour l’Espagne Républicaine durant ces années de front populaire et de montée du fascisme en Europe. Il s’agit aussi de se pencher sur un pan de l’histoire du Parti Communiste, au temps de Staline et du Komintern. Il s’agit enfin d’appréhender la façon dont s’est construite cette histoire, ce « grand récit », en particulier l’histoire « officielle » construite par le Parti Communiste. Sans oublier la présence importante des femmes dans cette histoire, des femmes écartées rapidement du front, des femmes dont l’engagement a été gommé de l’histoire telle qu’elle a commencé à être construite dès 1937 (année de leur éviction du front en Espagne). Ce documentaire a été produit par le CHS. Réalisatrice : Jeanne Menjoulet

Samedi 17 et dimanche 18 septembre – Et si on profitait des journées européennes du patrimoine pour visiter ou retourner au musée? L’entrée au musée de la Résistance et au mémorial de Dun-les-Places sera gratuite. Nombreuses animations à la Maison du Parc et visite commentée du mémorial à 16h, le samedi et dimanche.
Grande figure de la résistance à Saint-Nazaire, Christiane Cabalé, rescapée des camps nazis, est morte à 97 ans

Grande figure de la résistance à Saint-Nazaire, Christiane Cabalé, rescapée des camps nazis, est morte à 97 ans

C’était l’une une des dernières résistantes encore en vie. Christiane Cabalé est décédée dans la nuit du mercredi 10 août au jeudi 11 août.

Déjà chevalier de la légion d’honneur, Christiane Cabalé avait reçu en juin dernier la médaille de Grand Officier, l’un des plus hauts grades existants. Un véritable honneur pour elle : « C’est une reconnaissance pour ce que j’ai fait ce que j’ai pu pour mon pays. Je suis très fière d’avoir la légion d’honneur », nous avait-elle confié au printemps dernier.

 

Les femmes dans la Résistance à Bayeux : le musée de la Bataille de Normandie lance un appel à témoins

Les femmes dans la Résistance à Bayeux : le musée de la Bataille de Normandie lance un appel à témoins

Pour collecter des données locales, le Musée de la Bataille lance un appel à témoignages en marge de l’exposition Les femmes dans la Résistance, visible jusqu’au 18 septembre.

L’exposition itinérante « Les femmes dans la Résistance » fait étape à Bayeux (Calvados) depuis le 14 mai 2022. Conçue par la Fondation de la Résistance, elle est visible (après acquittement du billet d’entrée) au Musée mémorial de la Bataille de Normandie jusqu’au 18 septembre 2022.

Inaugurée à Paris le 8 mars 2021 à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, cette exposition itinérante à vocation pédagogique a été conçue et réalisée par la Fondation de la Résistance, avec le concours de nombreux partenaires, tels que les musées, les centres d’archives, les associations, les fondations et les familles de résistants.

Les conséquences du contexte de l’Occupation sur la condition féminine

« Constituée de 13 panneaux, elle explique les conséquences du contexte de l’Occupation sur la condition féminine, revient sur le rôle important qu’ont pu avoir les femmes dans l’émergence de la « résistance pionnière » et les différentes tâches qu’elles ont pu exercer dans le cadre de la lutte clandestine. Elles sont agents de liaison, de renseignement, jouent un rôle d’intendantes, participent aux filières de sauvetage, aident quotidienne les maquisards », énumère Philippe Paris, régisseur du pôle histoire et collections du musée mémorial de la bataille de Normandie à Bayeux.

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Le 78e anniversaire de la Libération de Lyon commémoré ce samedi

Le 78e anniversaire de la Libération de Lyon commémoré ce samedi

À l’occasion des 78 ans de la Libération de Lyon, le 3 septembre 1944, la Ville de Lyon organise ce samedi une série de commémoration à l’Hôtel de Ville.

Le 3 septembre 1944, le général Diego Brosset, commandant de la première division de la France Libre, épaulée par la 36e Division d’Infanterie américaine et les Forces françaises de l’Intérieur, libérait la ville de Lyon en s’emparant de l’Hôtel de Ville. Ce samedi 3 septembre 2022, 78 ans plus tard, Lyon célébrera sa libération.

Une cérémonie place Bellecour

Plusieurs temps forts sont organisés à partir de 18 heures, en présence du maire de Lyon Gregory Doucet. Les commémorations débuteront par un dépôt de gerbe dans la cour de l’Hôtel de Ville de Lyon, proclamée « Capitale de la Résistance » par le général de Gaulle en septembre 1944 et qui fut par la suite « Médaillée de la Résistance française » par décret le 20 novembre 1946.

La cérémonie se poursuivra par une marche jusqu’à la place Bellecour, en empruntant la rue Paul Chenavard. Le cortège sera emmené par 70 jeunes du Service national universel chargés de porter les drapeaux. Les commémorations seront clôturées sur la place par les discours des officiels et un concert de la fanfare du 27e Bataillon de chasseurs alpins (BCA).

Laurence Patrice est avec Geneviève Garrigos 

Cette grande journee s’est conclue ce soir sur le parvis de l’#hoteldeville où notre cérémonie de la #LiberationdeParis fit aussi entendre la lourde douleur de la terrible année 1942, avec le souvenir de tant de juifs parisiens déportés, et du 80e anniversaire de la #rafleduveldhiv . Nos libérateurs, soldats et résistants, ont permis que cesse enfin l’indicible.
Au préalable ce fut à Gare Montparnasse avec le CPL la cérémonie rappelant la reddition allemande, puis Porte d´Orleans aux côtés d’Anne Hidalgo, l’hommage au Gal Leclerc et à la 2e DB… et sur le chemin du retour vers l’Hôtel de Ville, une visite amicale en compagnie de Geneviève Garrigos pour découvrir l’affichage des femmes photographes de la Libération au Musée de la Libération de Paris Musée du général Leclerc Musée Jean Moulin, qui lance de plus à destination des familles un jeu sur tablette pour aider les plus jeunes à découvrir le poste de commandement de Rol, caché dans le ventre du musée.
Longue mais belle journée de #memoire
Grand Merci à Laurent Bellini pour l’évocation de cette 78e libération de Paris, sur le parvis et pour ce long travail en amont, aussi bien que sur scène 👏🏻💜
Et merci à toutes les équipes, celle du protocole et celle de la sécurité qui a l’hôtel de ville et ailleurs étaient au top, veillant à tout .🙏

 

L’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)

L’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)

Le POLE MEMORIEL LGDLR  informe ceux qui seraient domiciliés dans l’Ouest breton ou qui se trouveraient à y séjourner aux dates indiquées
qu’après des années de recherches et de travaux et plusieurs semaines de préparation, dans le cadre des
JOURNEES du PATRIMOINE du 17 et 18 septembre 2022,  l’ASSOCIATION des AMIS du MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE (AAMRB) à SAINT-MARCEL (MORBIHAN)
sous la direction de son Président Jean Claude LOUARN, fils de l’Adjudant Jean LOUARN, commandant la brigade de Josselin, Capitaine FFI présent au combat de SAINT-MARCEL le 18 juin 1944, et la réalisation du comité histoire pour la Gendarmerie, le Major (R) GIE, Philipe BRUNET, référent salle tradition GUILLO et LOUARN, des gendarmes résistants du Morbihan, caserne GUILLAUDOT à VANNES et le Mdl/Chef (R) GIE Dominique LE DORTZ, délégué pour la Gendarmerie Nationale et le Morbihan de l’Association des Descendants des Médaillés de la Résistance Française (ANDMRF) auprès de l’Ordre de la Libération, association partenaire de l’exposition:
Présentera l’exposition suivante:
 »GENDARMES au COMBAT à SAINT-MARCEL »
1940/1942 le commandant GUILLAUDOT et les soldats bleus dans l’ombre.
1943 le temps de la clandestinité et des réseaux, des premières arrestations.
1944 le temps du maquis, des combats et de la Libération.
1945 Honneur aux combattants, à ceux déportés et ceux Morts pour la France.
qui se tiendra dans le MUSEE de la RESISTANCE en BRETAGNE à cette occasion.
N.B : CETTE EXPOSITION DEVRAIT SE PROLONGER AU DELA DES JOURNEES DU PATRIMOINE.
Texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération

Texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération

Parce qu’il faut en finir avec les légendes révisionistes sur l’histoire de la libération de Paris, voici le texte de l’intervention du Comité Parisien de la Libération que j’ai eu l’honneur de faire lors de la commémoration du 78e anniversaire de la Libération de Paris :
GARE MONTPARNASSE – 25 AOÛT 2022 – DISCOURS CPL –
• Mesdames et messieurs les représentants de l’État
• Mesdames et messieurs les parlementaires
• Mesdames et Messieurs les représentants et élu-e-s de la région
• Madame la Maire de Paris et les élu-e-s des conseils de Paris et de ses arrondissements
• Mesdames et messieurs les représentants des associations mémorielles et patriotiques,
• Cher-e-s ami-e-s et camarades,
Ici même, dans l’ancienne gare Montparnasse, le 25 août 1944 à 15h30, face au Général Leclerc et au colonel Rol, la reddition du général nazi von Choltitz met fin à une semaine héroïque pour les insurgés parisiens enfin renforcés par la 2e DB et l’armée américaine.
Les premiers avaient tenu bon, les seconds étaient enfin arrivés.
Une semaine terrible également pour la population de la ville et du département de la Seine.
Celui qui capitule, Dietrich Von Choltitz, a pris son commandement du Groβ Paris le 7 août. Sa feuille de route dictée par Hitler lui-même indique entre autre :
« Le territoire doit être protégé contre tout acte de la Résistance.
Le général commandant en chef dispose de l’autorité sur toutes les troupes, SS comprises …
… Il reçoit les pouvoirs juridictionnels d’un « commandant de place forte assiégée ».
Quant aux ordres qu’il reçoit, ils sont aussi brefs que clairs :« réprimer, par tous les moyens et, si besoin, sans pitié »
Le Commandant en chef du Grand Paris a sous ses ordres toutes les forces militaires et policières qui du 9 au 25 août vont multiplier exactions et crimes de guerre (Wehrmacht, Luftwaffe, policiers allemands et français du SIPO-SD et de la Gestapo).
Par avance, cette politique de terreur est absoute par Pétain qui, dès le 6 juin, déclare aux français, je cite :
« Les circonstances de la bataille pourront conduire l’armée allemande à prendre des dispositions spéciales dans les zones de combat. Acceptez cette nécessité ».
Les polices parallèles, la milice, les diverses officines de la collaboration de l’État français pétainiste sont mises à disposition de l’occupant. Et les derniers miliciens seront nombreux parmi les tireurs des toits de la rue de Rivoli et de Notre Dame, le 26 août.
Un sinistre éphéméride égrène la longue liste des dizaines d’exécutions sommaires, des massacres de résistants, d’otages et de civils, commis par les forces occupantes appliquant les ordres de von Choltitz :
Champ de mars et jardin du Luxembourg à Paris, forts de Vincennes et de Romainville, Ivry-sur-Seine, Pavillons-sous-Bois, Créteil, Pierrefitte, Villemomble, Gagny, Le Raincy, Oissery, Authon-la-Plaine, Chelles, Domont, Arbonne, Châtenay-Malabry, Chatou, etc.
Le 15 août, veille du massacre des 35 jeunes résistants à la Cascade du bois de Boulogne et des 7 de la rue Leroux dans le seizième arrondissement de la capitale, 3 000 résistantes et résistants, extraits des prisons parisiennes, sont déportés à Buchenwald et à Ravensbrück. Moins de 15 % d’entre eux en reviendront.
Le 17 août, 100 résistantes partent de Compiègne pour Ravensbrück. 51 autres, qu’ils soient juifs ou résistants, sont entassés dans un wagon accroché au train d’Aloïs Bruner partent de Drancy et roulent vers les camps de concentration.
Le 18 août, ce sont 1 251 résistants qui quittent Compiègne pour Buchenwald.
« Le 19 août contre l’avis du Comité Parisien de la Libération, présidé par André Tollet et du chef d’état major des FFI d’Île de France, le colonel Rol-Tanguy, une trêve est négociée par Raoul Nordling consul de Suède, mais avant tout, représentant en France de la firme SKF, gros fournisseur de l’armée allemande.
Pris dans la nasse des barricades de l’insurrection parisienne, des combats de rue qui se multiplient et ne disposant pas des renforts demandés – mais surtout voulant sauver sa vie – le commandant du Gross Paris, n’a plus les moyens d’exécuter les ordres du Führer. Il ne pourra pas détruire la ville !
Pour autant Von Choltitz persiste. Près de la gare de Lyon, deux jeunes gens sont fusillés par les Allemands parce que l’un d’eux arborait un brassard FFI. A l’angle de la rue Lafayette et de la rue Cadet, un porteur du journal « Ce soir », Verdière, est arrêté, emmené au Bois de Boulogne et fusillé. Place St Augustin, devant le cercle militaire, tout porteur de brassard est aussitôt fusillé.
L’entrée de la colonne Dronne, le 24 août au soir puis, le lendemain, l’arrivée de toute la 2e DB, va contraindre von Choltitz à se rendre, non sans de durs combats mêlant dans l’épreuve FFI et soldats de Leclerc.
Dans l’ancienne gare Montparnasse, il remet sa capitulation entre les mains du vainqueur de Koufra, acte majeur de la VICTOIRE des FFL sur l’Afrika Korps et celles du commandant de l’insurrection populaire en IdF. Cela en présence du COMAC, le commandement militaire du Conseil National de la Résistance et du représentant du général De Gaulle, chef de la France Libre.
Rappeler ces événements permet d’en finir avec l’image de l’officier nazi, «sauveur» de Paris, une légende qu’il a tenté de se forger après guerre et qui fut parfois reprise avec légèreté par quelques chroniqueurs.
Du village tourangeau de Maillé, ce même 25 août 44, aux poches de l’atlantique le 9 mai 45, la barbarie nazie perdurera encore de longues semaines.
Mais ce moment historique, en ces lieux mêmes, au cœur de la capitale française, marque la victoire de la liberté, de la démocratie et des peuples unis contre le fascisme. Et Paris en devient le symbole ! « 
Poètes en Résistance, hier et aujourd’hui

Poètes en Résistance, hier et aujourd’hui

Poésie. En deux volumes, un récit et une anthologie, le regard d’un poète résistant sur ses semblables, entre 1939 et 1945. Saisissant.

Que voilà une réédition qui a du sens, aujourd’hui que la guerre sévit à nouveau en Europe. Pierre Seghers, poète, résistant de la première heure, est également devenu le principal éditeur de poésie en France, en créant en 1944, la mythique collection Poètes d’aujourd’hui. Il est mort en 1987, à 81 ans, mais sa maison d’édition existe toujours.

Dans les années 1970, il a publié La Résistance et ses poètes, qui retrace de manière très détaillée (500 pages pour le premier volume !) l’engagement de toute une génération de poètes au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Certains sont très connus : Aragon, Éluard, Vercors… D’autres pas du tout, voire anonymes.

Ceux qui résistent et qui écrivent

Publications clandestines, mais aussi arrestations, tortures, déportation. Nous sommes dans l’histoire de France, avec ce regard particulier porté sur ceux qui résistent et qui écrivent. Pourquoi rappeler le souvenir de ces héros, se demande Pierre Seghers en 1974 : « leurs enfants peuvent être à nouveau plongés dans le chaos […] l’extermination totale, la terre transformée en planète morte, brûlée. La force, ses canons et ses bombes n’abdiquent pas. »

Les poètes ? Ils représentent « cet effort insensé de maintenir la dignité humaine, et appel du fond de l’abîme de l’homme tombé, ce refus d’accepter le destin des vaincus », écrivait Aragon dans les Poèmes impurs, en 1945.

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