Un rassemblement dans « l’esprit de la Résistance » attire de nouvelles personnes engagées
C’est la 17e édition de Paroles de résistances, un événement organisé symboliquement à Fillière et sur le plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Un lieu où se côtoie entre autre maintenant de nouveaux militants du climat, récemment engagés.
Le parking de la salle des fêtes Tom Morel à Fillière (Haute-Savoie) est animé comme il l’est rarement ce samedi. Un va-et-vient incessant de voitures devant, et du monde réuni en masse pour cette 17eme édition de Paroles de résistances. Un évènement de rencontres autour de différents combats sociaux avec des associations, des partis politiques et autres représentants de gauche.
A propos de prisonniers allemands de la Résistance
Dans le numéro du quotidien La Montagne du 16 mai 2023, les journalistes Pierre Vignaud et Franck Lagier publient le compte-rendu d’un entretien que leur a accordé Edmond Réveil, membre de l’ANACR ; Edmond Réveil y relate l’exécution « de quarante-sept soldats allemands prisonniers et d’une femme proche de la Gestapo ».
Quoique démentis par un encadré inséré en bas et à droite de la page trois, ces deux journalistes font semblant de croire qu’ils révèlent un vieux scandale longtemps étouffé : mais la vérité est que les faits évoqués par Edmond Réveil n’ont jamais été tenus secrets par les FTP ; ils sont traités dans les troisième, quatrième et cinquième éditions de « Maquis de Corrèze », ainsi que dans l’œuvre monumentale que Bruno Kartheuser a consacrée aux pendaisons commises à Tulle par la division « Das Reich » le 9 juin 1944 : dès 1975, la relation de ces évènements était largement diffusée dans le public en France et à l’étranger.
A consulter : les massacrés de 1940-1944
Rien dans cet article ne nous permet de nous faire une idée exacte de la guerre dont le Limousin était alors le théâtre : il est rédigé comme si le territoire corrézien était alors en paix, ce qui est absolument faux.
Rappelons les faits :
Résister, survivre, collaborer, la vie quotidienne sous l’Occupation
Sous l’Occupation, la vie quotidienne des Français et Françaises est rythmée par le rationnement, les couvre-feux et les rafles… Attendre le retour à une vie normale, résister, ou collaborer, comment la population française compose-t-elle avec l’occupant nazi et l’État français collaborationniste ?
Avec
Bénédicte Vergez-Chaignon Historienne
Cécile Desprairies Écrivaine, historienne et germaniste
Quand le territoire devient occupé
Après plusieurs mois de « drôle de guerre », l’offensive allemande est fulgurante. Les troupes de la Wehrmacht envahissent le nord de la France en mai 1940 et entrent un mois plus tard dans Paris, déserté par ses habitants. Un quart de la population française est sur les routes pour fuir l’avancée allemande, dans la peur et le désarroi total.
L’armistice signé entre l’Allemagne nazie et la France le 22 juin 1940 transforme le paysage français. Le territoire est scindé en deux : une zone occupée au nord, une zone dite libre au sud et une ligne de démarcation difficilement franchissable. L’occupant allemand envahit les villes et quadrille le territoire. Tandis que les nazis drapent les immeubles de leurs bannières et font résonner leurs bottes dans les rues, ils imposent leur politique antisémite, que le gouvernement de Vichy ne manque pas d’appliquer avec zèle.
L’histoire remarquable de la Seconde Guerre mondiale d’un agent secret britannique en France occupée
Lilian Rolfe (1914-1945) sera à nouveau reconnue vendredi à Paris pour son rôle dans la libération de la France de l’Allemagne nazie
Les agents secrets ont joué un rôle important dans la libération de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup ont subi de terribles conséquences. C’est l’histoire d’une seule : Lilian Rolfe.
Née à Paris mais de nationalité britannique, Mme Rolfe a été parachutée en France occupée en avril 1944 dans le but de soutenir la Résistance française et de signaler les mouvements de troupes allemandes vers Londres.
Moins d’un an plus tard, elle serait morte. Mais son audace et son courage ont été reconnus plus tard, la France lui a décerné à titre posthume la Croix de Guerre, une décoration militaire française pour récompenser les exploits de bravoure pendant la guerre.
Vendredi 19 mai, elle recevra une nouvelle reconnaissance posthume lorsque la maire de Paris, Anne Hidalgo, dévoilera une plaque commémorant Mme Rolfe’à l’ancienne maison de sa famille dans la capitale française.
L’histoire des bals clandestins pendant la 2eme Guerre Mondiale au Musée de la résistance de Saint-Marcel
A Saint-Marcel dans le Morbihan, le musée de la Résistance invite les visiteurs à se replonger dans l’atmosphère endiablée des bals clandestins des années 40. Un parcours d’exposition retrace l’histoire de ces rassemblements interdits par le régime de Vichy.
À partir de mai 1940 et jusqu’en avril 1945, les bals sous toutes leurs formes sont interdits sur le territoire français. La danse, loisir majeur de la jeunesse française de l’entre-deux-guerres, est réprimée et sanctionnée par le régime de Vichy. Considéré comme une atteinte à la morale et aux bonnes moeurs, le bal devient clandestin.
A lire aussi : A Saint-Marcel dans le Morbihan, le musée de la Résistance en Bretagne dans une scénographie renouvelée
Résister en dansant
Mais les Français ont besoin de distraction et de liberté pendant ces temps de restriction. Alors la résistance, à la fois des danseurs et des musiciens, va s’organiser pour continuer à faire vivre ces moments d’évasion et de retrouvailles.
C’est ce que raconte à travers des affiches de l’époque, des photos, des costumes, des objets et instruments, l’exposition « Vous n’irez plus danser » à découvrir au musée .
Conférence sur Missak Manouchian, lecture théâtralisée : les rendez-vous de mai des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation
Dense programme que celui de ce mois de mai pour l’association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher. Premier rendez-vous, ce lundi 15 mai à 18 h 30 à l’amphithéâtre des Archives départementales : la soirée dédiée à Missak Manouchian, Arménien immigré en France en 1925, devenu chef des Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’œuvre Immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne, arrêté par la police française, torturé par les Allemands puis exécuté sur le Mont-Valérien le 21 février 1944 avec vingt-deux autres membres de son groupe. Ce jour-là, le militant communiste, incarnation du rôle du décisif des étrangers dans la Résistance, écrit une dernière lettre à sa femme : « Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »