Le Musée de l’Homme dans la Guerre et sous l’Occupation : résister et tenir

Le Musée de l’Homme dans la Guerre et sous l’Occupation : résister et tenir

Le Musée de l’Homme, musée de synthèse présentant l’Homme sous ses facettes biologiques et culturelles, est inauguré le 20 juin 1938. Deux ans plus tard, les troupes allemandes paradent devant le Trocadéro. Musée militant, antiraciste, cosmopolite, le musée et une partie de son personnel scientifique ne furent pas des témoins indifférents aux temps troublés que traversa alors la France. Après la décapitation du réseau de résistance du musée, il vacille dans ses fondations identitaires avant qu’une nouvelle routine de travail ne se mette en place, au cœur de l’Occupation.

En lien avec cette conférence, une visite guidée au Mont-Valérien est proposée le dimanche 6 mars 2022 à 16h. Le Mont-Valérien a été le principal lieu d’exécution par l’armée allemande sur le territoire français pendant la Seconde Guerre mondiale. De 1941 à 1944, plus de 1000 hommes furent assassinés pour ce qu’ils faisaient, pour ce qu’ils étaient ou pour ce qu’ils représentaient. L’année 1942 fut la plus meurtrière. Aux exécutions massives d’otages, s’ajoutent notamment celles des condamnés à mort des « Grands procès », dont celui du Palais Bourbon et celui de la Maison de la Chimie.

Arrêtés de février à juillet 1941, Jules Andrieu, Georges Ithier, Anatole Levitsky, Léon-Maurice Nordmann, René Sénéchal, Boris Vildé et Pierre Walter, sont condamnés à mort le 17 février 1942 par le tribunal militaire allemand lors du procès dit du « Musée de l’Homme ». Ils sont exécutés le 23 février au Mont-Valérien. Yvonne Oddon, Agnès Humbert, sont déportées vers les camps allemands.

En ce 80anniversaire, le mémorial du Mont-Valérien et le Musée de l’Homme s’unissent pour rendre hommage et transmettre les mémoires de ces femmes et de ces hommes qui, par leur esprit et leur intelligence, ont pris les armes pour défendre les libertés et la démocratie.

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