Mois : avril 2022

UNE GRANDE ET BONNE NOUVELLE

UNE GRANDE ET BONNE NOUVELLE

C’est officiel, le résistant communiste arménien Missak Manouchian va rentrer au Panthéon !
La cérémonie aura lieu en février 2024.

Il va falloir prendre RdV pour toutes les associations de la JNR 75.

Pas question d’être confinés à 200m du Panthéon . C’est un des notre qui va être accueilli dans ce sanctuaire laïc de la République. Celles et ceux qui portent sa mémoire, mélée par le sang et la lumière à reconquerir au souvenir de toutes et tous ses camarades de combat devront pouvoir l’accompagner.

Tout au long de l’année, le mémorial du Mont-Valérien ouvre ses portes aux scolaires afin de transmettre son histoire et ses mémoires. Accueillis par nos médiateurs, les élèves sont ainsi sensibilisés aux parcours de ce millier d’hommes qui y perdirent la vie, aux politiques répressives et de persécutions mises en place pendant la Seconde Guerre mondiale et au sens et à l’importance de la transmission aujourd’hui.
Par la mise en place de visites adaptées, thématiques, d’ateliers spécifiques liés aux programmes scolaires et retravaillés selon les projets portés par les élèves ou les concours auxquels ils participent, le mémorial reçoit un nombre croissant d’élèves de tous les niveaux.
N’hésitez pas à découvrir nos actions pédagogiques sur notre site internet.
➡️http://www.mont-valerien.fr/informations-pratiques-et-pedagogie/espace-enseignants/
Une nouvelle brochure est à venir dans les prochaines semaines. Pour la recevoir, contactez-nous sur : pedagogie@mont-valerien.fr
Photographie des élèves de troisièmes, du collège Jean Fernel à Ville de Clermont – Oise lors d’un temps de recueillement et de lecture des « Strophes pour se souvenir ».

Dans L’Hebdo du Vendredi
« JD Morvan raconte la Résistance en BD
Dans « Simone », le scénariste rémois brosse à nouveau le portrait d’une grande résistante, témoin clé du Procès de Klaus Barbie. Une thématique que le tout récent vainqueur du prix René-Goscinny explore depuis de nombreuses années.
Scénariste hyperactif de bande dessinée, Jean-David Morvan n’était, à l’origine, pas connu pour ses œuvres sur la Seconde Guerre mondiale. Mais depuis quelques années, le Rémois s’est presque fait une spécialité de raconter l’histoire de la Résistance. Même si la thématique était déjà présente dans ses précédentes œuvres. « J’ai toujours traité de personnages qui résistent à un ordre dictatorial, même si je ne parlais pas de la Deuxième Guerre mondiale, nous confie le scénariste de 54 ans, en référence, notamment, à sa série de SF à succès « Sillage », qui raconte la colonisation de l’espace. La différence, c’est qu’aujourd’hui, je m’y suis mis frontalement, plus la peine de parler de la résistance en science-fiction. »
On peut citer par exemple la série acclamée « Irena », coscénarisée avec Séverine Tréfouël et dessinée par David Evrard, qui raconte comment cette Polonaise a sauvé 2 500 enfants juifs du ghetto de Varsovie et est devenue Juste parmi les nations. Ou encore « Madeleine, résistante », l’histoire de la grande Madeleine Riffaud, qui a valu tout récemment à Morvan le prix René-Goscinny du meilleur scénariste. Une récompense qu’il a partagée avec la protagoniste de son roman graphique, puisque coscénariste de la BD. « Ce prix, c’est vraiment formidable, c’est la consécration d’une relation étonnante que j’ai avec Madeleine Riffaud depuis bientôt cinq ans », raconte le Rémois, par téléphone, alors qu’il rendait justement visite à la célèbre résistante.
UNE AMITIÉ AVEC LA RÉSISTANTE MADELEINE RIFFAUD
La dernière création de Morvan, « Simone », sortie le 23 mars dernier, s’intéresse à nouveau au destin hors du commun d’une femme qui a refusé de plier sous le joug nazi. L’histoire débute en 1972 lorsque Simone Lagrange reconnaît à la télévision le visage de celui qui l’a torturée 30 ans plus tôt, Klaus Barbie. Elle se remémore alors son passé de résistante, sa déportation et le procès de son bourreau, dont elle fut l’un des témoins clés en 1987. Le premier des trois tomes se concentre sur la résistance lyonnaise. Pour son scénario, Morvan a pu compter sur diverses sources : « Simone Lagrange a témoigné dans plusieurs livres et documentaires. On a aussi fait des recherches, notamment sur la résistance lyonnaise, l’arrestation des époux Aubrac et de Jean Moulin. En plus, Madeleine Riffaud a bien connu les Aubrac et les dessous de cette affaire. »
Comme sur « Irena », les crayons ont à nouveau été confiés à David Evrard, un habitué du dessin jeunesse, au trait caractéristique. Et surprenant pour traiter un tel sujet. « Avec un dessin réaliste, je ne pourrais pas raconter autant de choses, car ce serait trop dur, explique Morvan. Avec David, je peux aller plus loin, sans que le lecteur ait envie de refermer le livre parce qu’il serait choqué. ». Deux autres tomes de « Simone » sont prévus afin de raconter l’histoire de cette grande résistante, témoin inestimable de la Shoah.
Mais Morvan ne compte pas s’arrêter là : « Je me rends compte que les gens ont besoin de parler de ce que leurs parents et grands-parents ont vécu, de ressortir des choses qui n’ont pas été dites. Il y a un truc de famille très fort qu’on aimerait transformer en recueil de témoignages. Ce n’est pas un devoir de mémoire, je n’aime pas du tout ce mot, car on ne fait rien de bien si on est forcé. C’est plus une envie de mémoire. » Jean-David Morvan n’est jamais à court d’idées.
Simon Ksiazenicki »
« Simone, tome 1 », de David Evrard, Walter Pezzali et Jean-David Morvan, 72 pages, Éditions Glénat BD. Tarif : 15,50 €.
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

⚠ Nouvelle exposition au CHRD ⚠
 » Dans un petit village de la France occupée, trois adolescents refusent de se soumettre à l’ennemi… » ✊
Venez découvrir les aventures de François, Eusèbe et Lisa : les enfants de la Résistance !
En partenariat avec les Éditions Le Lombard et la Librairie La Bande Dessinée.
📅 À partir du mercredi 30 mars
📌 Découvrir l’exposition : bit.ly/3wJOW0O

JOURNAL
1er avril 1944 : Les SS massacrent 86 hommes, enfants et vieillards
Le soir du 1er avril 1944, des résistants faisaient sauter les voies ferroviaires près de la gare d’Ascq, un village proche de Lille: en représailles, dans la nuit, les SS massacraient 86 hommes, adolescents et vieillards. Sous le commandement du lieutenant Hauck, vingt-cinq ans, les SS s’en prennent au chef de gare et à des cheminots. Ils sont battus, des rafales de mitraillette sont tirées dans leur direction. L’aiguilleur est abattu. L’un des cheminots peut prendre un téléphone et prévenir la gare de Lille: «On tue, ici à Ascq.» C’est grâce à cet unique appel au secours que les gendarmes viendront, plus de deux heures plus tard, interrompre le massacre. Quatre «commandos de nettoyage» vont semer la terreur dans le village. Sous le prétexte de chercher «les terroristes», ils défoncent les portes des maisons, frappent les femmes, font sortir les hommes, quel que soit leur âge. Les otages sont d’abord emmenés à l’arrière du train. Là, ils sont exécutés un par un. Certains tentent de résister. Des pères se jettent sur leurs fils pour les protéger. Le commandant décide alors d’une méthode plus expéditive. Une mitrailleuse est installée sur une plate-forme. Les hommes du village sont amenés et fauchés, groupe après groupe, dans un champ qui borde les voies. Au petit matin, on y dénombrera 62 cadavres. Certains sont abattus dans les ruelles étroites d’Ascq. Deux adolescents, qui s’étaient réfugiés sous le porche de l’église, sont mitraillés sur place. On ne pourra pas séparer leurs corps enlacés. Le curé de la paroisse est tué. Un jeune vicaire est poignardé, ses membres brisés, sa tête fracassée. Le massacre ne s’arrêtera qu’avec l’arrivée des gendarmes, vers 1 h 30. La nouvelle se répand dès le lendemain, dans toute la région. Des ordres de grève sont lancés dans les usines des alentours. Le jour de l’enterrement des victimes, mercredi 5 avril, ils sont, selon les témoignages, entre 10.000 et 25.000 massés autour de l’église. Aujourd’hui, le village est inclus, avec quatre autres, dans une ville nouvelle, qui a choisi d’en conserver le nom: Villeneuve-d’Ascq. La rue de la gare s’appelle la rue des Martyrs.
Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée

Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée

En 1972, quand elle voit à la télévision Klaus Barbie, Simone Lagrange reconnaît le chef de la Gestapo lyonnaise qui l’avait torturée quarante ans plus tôt. Cette BD captivante, qui fait des allers-retours dans le temps, rend hommage à cette femme au tempérament d’acier.

En revoyant Klaus Barbie à la télévision, Simone replonge brutalement dans un passé qu’elle voulait oublier à tout prix.
En revoyant Klaus Barbie à la télévision, Simone replonge brutalement dans un passé qu’elle voulait oublier à tout prix. | DAVID EVRARD / GLÉNAT

Après Irena, la vie en cinq tomes de la résistante et militante polonaise Irena Sendlerowa, et Madeleine, la série…

Torturée par Klaus Barbie, Simone, une authentique résistante, revit en bande dessinée