Mois : septembre 2021

Montpellier : Une exposition gratuite pour commémorer la libération de la ville de l’occupation nazie

Montpellier : Une exposition gratuite pour commémorer la libération de la ville de l’occupation nazie

L’exposition “La Libération de Montpellier, août 1944” célèbre le 77ème anniversaire de la fin de l’occupation nazie. À découvrir sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle jusqu’au 16 septembre.

Devoir de mémoire. Montpellier Méditerranée Métropole, la Ville, le service départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre et le Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation présentent l’exposition intitulée “La Libération de Montpellier, août 1944“. Sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, 15 panneaux imagés et leurs descriptifs ont été installés en l’honneur de quelques acteurs et événements marquants de cette partie de l’histoire. L’ensemble des affiches sont à découvrir jusqu’au 16 septembre.

Histoire de la libération

Après une longue période d’occupation nazie, Montpellier a progressivement été libérée à partir du 23 août 1944. Une semaine plus tard, les troupes du général Jean de Lattre de Tassigny, commandant de l’armée française, arrivèrent dans la ville. Le 2 septembre 1944, un défilé militaire organisé dans les rues de Montpellier marqua officiellement la fin de la période d’occupation. À l’occasion du 77ème anniversaire de cet événement historique, sur l’allée qui porte le nom du général, l’exposition propose au public de revivre en image les faits essentiels de la libération.

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Patrimoine. Francisco Ponzan-Vidal, le passeur de la Résistance à Toulouse

Patrimoine. Francisco Ponzan-Vidal, le passeur de la Résistance à Toulouse

Cet instituteur et militant anarcho-syndicaliste espagnol a organisé plusieurs filières d’évasion pour le compte de divers réseaux de la Résistance toulousaine.

17 août 1944. Une cinquantaine de détenus de la prison Saint-Michel et de la caserne Caffarelli sont emmenés sous escorte allemande jusqu’aux abords de la forêt de Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne), au nord de la Ville rose, pour y être fusillés puis brûlés.

Il a contribué à sauver 2000 personnes

Parmi les victimes identifiées, grâce aux archives des membres de la Gestapo de Toulouse et aux recherches menées par l’historienne Françoise Sabatié-Clarac, auteure de Buzet-sur-Tarn, les tragédies sous l’Occupation, se trouve Francisco Ponzan-Vidal, 33 ans.

L’homme, véritable figure de la Résistance, a contribué à sauver près de 2 000 personnes (aviateurs, militaires alliés, Juifs, résistants français) par ses filières d’évasion. De Toulouse, il a organisé trois voies : une par l’Ariège et l’Andorre, et deux autres dans les Pyrénées-Orientales, par la Cerdagne et la Côte Vermeille, jusqu’aux consulats britanniques, américains, belges et portugais de Barcelone et de Madrid.

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Gérardmer : Andrée Flachon, résistante, s’est fait passer pour un homme pour combattre lors de la Seconde Guerre mondiale

Gérardmer : Andrée Flachon, résistante, s’est fait passer pour un homme pour combattre lors de la Seconde Guerre mondiale

Femme à la vie aussi héroïque qu’incroyable, Andrée Flachon est parvenue à intégrer le 5e régiment d’infanterie lors de la Seconde Guerre mondiale en se faisant passer pour un homme. Une manière de servir son pays pour cette résistante à la fois bornée et courageuse, avant que son identité ne soit finalement découverte à Gérardmer en 1945.

Par Audrey MARTIN 29 août 2021 à 12:30
L’Histoire, il y a ceux qui la racontent et puis, il y a ceux qui la vivent. Andrée Flachon est de ceux-là. Pour elle, il était donc impensable de ne pas prendre la plus large part possible pour sauver la France de l’occupation lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi, très naturellement, que cette jeune Française originaire de région parisienne intègre la résistance dès le début du conflit. Âgée d’une trentaine d’années, elle est alors l’agent numéro 17 et se fait appeler Sylvia Bataille. « Elle a accompli de nombreuses missions passant régulièrement la ligne de démarcation et a même été arrêtée et enfermée en 1943 après dénonciation pour insulte sur l’occupant », explique, France Franck, sa fille. Pas de quoi néanmoins l’arrêter. « Elle a continué la résistance jusqu’à ce que Paris soit libérée », précise France Franck, qui a entendu sa mère lui raconter son histoire des dizaines de fois. Seulement voilà, la guerre n’est pas finie et Andrée Flachon, têtue, décide que les derniers combats ne se feront pas sans elle. « Elle ne voulait pas aller dans l’armée des femmes. Elle voulait en découdre dans l’armée régulière en se faisant passer pour un homme », ajoute sa fille. Une idée folle, qu’elle parvient à mettre à exécution. Après avoir payé un homme pour qu’il passe la visite médicale à sa place, elle intègre le 2e bataillon du 5e régiment d’infanterie.
Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure

Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure

Laure Diebold, « mort pour la France ». Sur la tombe de la résistante, depuis le temps, personne ne s’est avisé de corriger ce mâle hommage et grammatical anachronisme. Pas de féminin pour les soldats de la liberté, pour les défenseurs de la patrie, tant la lutte contre le nazisme fut longtemps résumée à des histoires d’hommes et parfois, la victoire acquise à coup sûr, à des vantardises de « mecs ». Sur la pierre funéraire, il est encore gravé qu’elle est « compagnon de la Libération ». Là encore, le masculin l’emporte. Et de combien !

Six femmes ont été reconnues dans cet ordre restreint, voulu par le général de Gaulle pendant la guerre pour distinguer les rebelles de la première heure. Six noms perdus parmi 1 038 : Berty Albrecht, Marie Hackin, Marcelle Henry, Simone Michel-Lévy, Emilienne Moreau-Evrard. Et donc Laure Diebold, qui repose là, dans le modeste cimetière Saint-Guillaume, à Sainte-Marie-aux-Mines, une petite ville du Haut-Rhin.

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