Invitation
FR La première Stolperstein dévoilée en Normandie
Un pavé de 10 cm sur 10 recouvert d’une couche de laiton a été scellé dans le trottoir devant une maison de la route de Bayeux à Bretteville l’orgueilleuse dans le Calvados. Un acte artistique et mémoriel pour que le nom de Jean-Pierre Catherine jeune résistant mort à Dora en mars 1945 ne soit jamais oublié. ►reportage de Thierry Cléon et Jean-Michel Guillaud
Cabourg : les collégiens envoient des cartes de vœux aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale
Les élèves de 4e et 3e de la classe Défense du collège Saint-Louis de Cabourg créent et envoient des cartes de vœux aux vétérans alliés de la Seconde Guerre mondiale.
Cela fait six ans maintenant que les élèves de 4e et 3e de la classe Défense du collège Saint-Louis de Cabourg (Calvados) créent des cartes de vœux et les envoient aux vétérans alliés de la Seconde Guerre mondiale. Un échange intergénérationnel très apprécié.
« Les vétérans sont très heureux de les recevoir. Certains vétérans attendent celles de cette année avec impatience, » souligne fièrement le professeur d’histoire Mayeul Macé, à l’origine de l’initiative.
Quand j’ai fait la proposition aux élèves, ils ont toute de suite adhéré et ont demandé dès la seconde année à poursuivre l’initiative.
700 cartes envoyées
En tout, ce sont près de 700 cartes qui sont ainsi envoyées aux vétérans anglais, français, américains, canadiens, belges ou encore néozélandais, ayant servi dans les forces armées alliées ou dans la résistance entre 1939 et 1945. « Chaque carte est personnalisée et individualisée. Les élèves créent les visuels et les textes sont conçus à partir d’un guide que nous avons préparé à l’avance ». À raison d’une heure par semaine, les 47 collégiens créent de cette façon une quinzaine de cartes chacun, avec chaque année un thème différent. « Cette année, les visuels s’inspirent de photos emblématiques de la Seconde Guerre mondiale. Les photos ont été réalisées masqués pour rappeler l’étrange et difficile période que nous traversons ».
Opération Boléro-Paprika : quand la France expulsait ses Résistants espagnols
En 1950, la France arrêtait 288 résistants étrangers, dont 177 Espagnols, surtout à Toulouse et en Occitanie, et les expulsait en Corse, en Algérie et dans les pays de l’Est. La Région vient de voter un vœu réclamant « justice, réparation et gratitude envers ces Espagnols résistants FFI ».
« Opération Bolero Paprika ». C’est le curieux nom de code de la rafle policière organisée, cinq ans après la Libération, pour arrêter, surtout en région toulousaine, des Résistants étrangers qui avaient lutté, avaient été blessés ou emprisonnés, à Saint-Michel à Toulouse, notamment. « Boléro » visait les Espagnols, « Paprika », les ressortissants d’Europe de l’Est (*).
Banco pour Franco
Le gouvernement français déclenchait l’opération le 7 septembre 1950, sur fond de guerre froide et sous la pression de Franco. 288 résistants étrangers étaient arrêtés, qui avaient combattu pour la libération de la France, dont 177 Espagnols, accusés surtout d’être communistes, alors qu’il y avait aussi nombre de républicains, socialistes et anarchistes. 61 furent envoyés en Corse, 84 en Algérie (encore française), 32 vers les frontières de l’Est. Ils y restèrent des années. Certains ne sont jamais revenus en France métropolitaine. Peu avant la rafle, le gouvernement avait dissous diverses organisations de l’exil républicain espagnol (Parti Communiste d’Espagne, Parti Socialiste Unifié de Catalogne, Parti Communiste d’Euskadi) et interdit leurs publications. Cette répression choquante, lancée par un gouvernement de centre gauche présidé par René Pleven (UDSR), suscita de nombreuses manifestations d’indignation.
1940 : l’émergence d’une première Résistance
On commémore clandestinement le 11 Novembre
L’artiste C215 rend hommage aux résistants communistes
En partenariat avec le street artiste, l’Humanité met à disposition de ses lecteurs, pendant cinq semaines, des reproductions de ses portraits de résistants. Guy Môquet, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Gabriel Péri, Martha Desrumaux et Missak Manouchian, une sélection opérée parmi treize portraits dessinés sur des originaux de unes de l’Humanité clandestine datant de 1944, laquelle comprend donc également les portraits de Danielle Casanova, Jacques Decour, Maïe Politzer, Tony Bloncourt, Elsa Triolet, Jean-Pierre Timbaud, Pierre Georges (Colonel Fabien) et Paulin Coutelas.
Comment est né ce projet de mettre en lumière ces héros et héroïnes issus du mouvement ouvrier ? Qu’est-ce qui anime les œuvres de l’artiste ? Avec sa bombe et son spray, il a donné de la couleur aux murs gris des banlieues. Et un nouveau souffle au street art. Christian Guémy, alias C215, est né à Bondy (Seine-Saint-Denis) en 1973. Après avoir été élevé en province par ses grands-parents, il revient à Paris étudier l’histoire de l’art, l’économie et les langues. Il se lance dans l’art de la rue en 2016, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), dont il contribue à faire la capitale française du street art. Artiste polyvalent, engagé et humaniste, C215 mène des projets à foison depuis son atelier d’Ivry-sur-Seine, avec toujours à cœur de mettre son talent au service des opprimés. Rencontre avec le street artiste.