Mois : janvier 2020

À partir de ce 12 janvier, mon exposition sur la Shoah en Gironde, fondée sur mes travaux de recherches, est à nouveau exposée dans la Grande Synagogue de Bordeaux dans sa forme dite monumentale (27 panneaux rétro éclairés de plus de 2m). Le 12 janvier 1944, après que les victimes aient été majoritairement internées dans la Grande Synagogue d’où elles furent convoyées à la gare, l’avant dernier des convois Bordeaux-Drancy emporta 365 d’entre elles dont le bébé des Torrès âgé de 10 jours et Alan Gross âgé de 3 mois et beaucoup d’autres enfants. Les victimes furent pour le grand nombre déportées à Auschwitz-Birkenau où elles furent assassinées.

 Carole Lemée, commissaire d’exposition
Dominique Lormier : en 1944, «le Sud-Ouest s’est libéré seul»

Dominique Lormier : en 1944, «le Sud-Ouest s’est libéré seul»

 

 

Historien et écrivain, membre de l’Institut Jean-Moulin, Dominique Lormier a publié aux éditions Geste, «La libération du sud-ouest». Un livre pour mieux comprendre le passé. Et le présent.

Dans ce beau livre richement illustré, Dominique Lormier revient sur la Libération du Sud-Ouest de la France de juin 1944 à mai 1945. Sabotages, embuscades, captures de garnisons allemandes en fuite, batailles finales des poches de l’Atlantique marquent l’action décisive des Forces Françaises Intérieures combattantes de la résistance pour la Libération du Sud-Ouest. Il retrace l’ensemble des combats livrés durant cette période ainsi que les nombreux crimes de guerre commis par les Allemands. Les combats des poches de l’Atlantique du Sud Ouest représentent une phase importante de la libération du territoire, un sujet peu abordé par les historiens dans les ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage repose sur des archives et des témoignages souvent inédits, il présente les combats dans tous leurs détails et l’importance de la résistance dans les landes !

Dominique Lormier est historien et écrivain, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Membre de l’Institut Jean-Moulin, il collabore à plusieurs revues spécialisées et à de nombreuses émissions de radio et de télévision.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages. Il a notamment publié, chez Calmann-Lévy, «Comme des lions, mai-juin 1940, le sacrifice héroïque de l’armée française», «C’est nous les Africains, l’épopée de l’armée française d’Afrique 1940-1945», «Mers el-Kébir, juillet 1940» ou «La Guerre italo-grecque, 1940-1941». Cette fois, il signe «La libération du Sud-Ouest, de Midi-Pyrénées jusqu’au Limousin» (Geste éditions).

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“Je découvre que mon père a sauvé 14 000 juifs”

“Je découvre que mon père a sauvé 14 000 juifs”

By Haï

Découvrir que votre père a eu une deuxième vie est généralement une nouvelle inquiétante. Mais pour l’écrivain Sarah Kaminsky, la découverte de l’histoire du passé de son père a changé sa vie dans le bon sens du terme.

Dans son livre, « Adolfo Kaminsky: La vie d’un Faussaire », elle raconte l’héroïsme et l’abnégation de son père dont le rôle a été crucial pour sauver des vies juives pendant la deuxième guerre mondiale.

Adolescent pendant l’occupation nazie de Paris, Adolfo, qui est né dans une famille juive russe en Argentine, mais a grandi en France, a été recruté par la Résistance française pour produire des documents de voyage falsifiés.

En fin de compte, en utilisant les compétences qu’il avait acquises dans son précédent travail dans un magasin de teinture, il est devenu l’un des principaux faussaires de la Résistance, et a permis grâce à ses papiers de sauver environ 14.000 Juifs.

Le faussaire humaniste

Les 25 années suivantes, Adolfo a travaillé comme photographe sans que son entourage ne se doute de ses actions dans la Résistance. Il a continué sa vie en secret, se qualifiant de « faussaire humaniste. »

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Table ronde autour de la question des « analogies et différences entre les crises des années trente et celles d’aujourd’hui »

Table ronde autour de la question des « analogies et différences entre les crises des années trente et celles d’aujourd’hui »

Table ronde autour de la question des « analogies et différences entre les crises des années trente et celles d’aujourd’hui » ,
JEUDI 16 JANVIER 2020 de 14h à 17h30
au CESE (Conseil Économique, Social Environnemental )
avec la participation de
• Michaël Foessel, philosophe, professeur à l’École Polytechnique,
• François Héran, professeur au Collège de France, chaire « Migrations et sociétés »
• Anne-Marie Matard-Bonucci, professeure d’histoire contemporaine à l’université de Paris 8,
• Jean Vigreux, professeur d’histoire contemporaine, directeur de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon
modérateurs
• Serge Wolikow, Président de la Fondation pour la Mémoire de la déportation
• et Benoît Garcia , conseiller et coordinateur du partenariat au CESE.

LES ANNEES 30 / AUJOURD’HUI : ANALOGIES ET DIFFERENCES

Face à la montée de la xénophobie, du racisme, de l’antisémitisme, mais aussi du fait de la mise en cause des fondements démocratiques de la République et des atteintes aux libertés, il est souvent fait référence aux années trente dans le débat public.
Jusqu’où ce rappel est-il pertinent ? Comment penser, hier et aujourd’hui, le rôle du monde du travail, du mouvement syndical et associatif, de la société civile organisée et l’engagement des chercheurs en sciences humaines et sociales ? Que peut signifier dans le monde actuel la prise en compte de l’expérience historique pour penser l’innovation démocratique et sociale ? Autant de questions que les intervenants, universitaires et chercheurs pourront présenter lors de cette table-ronde et débattre avec la salle.

Ce débat a pour objectif de faire vivre ce qui est au cœur du partenariat « Mémoire et vigilance » : mettre en commun nos volontés et nos forces pour assurer un travail de mémoire et une obligation de connaissances, porter ensemble les valeurs d’une République solidaire et fraternelle, promouvoir le respect des droits fondamentaux, des libertés et de la dignité et combattre les discours de haine, d’exclusion et la violence qui en découle.

Informations pratiques
Accueil des participants à 13h30 – début des travaux à 14h
au Conseil Économique, Social et Environnemental
9 place d’Iéna 75016 Paris
Salle 301
Accès dans la limite des places disponibles, sur inscription à l’adresse :palaisdiena@lecese.fr
(métro ligne 9 station Iéna, bus 32, 63 et 82 arrêt Iéna, bus 30 arrêt Albert de Mun)

Jean Moulin

Jean Moulin

Date de publication : janvier 2015

Conservateur général, Directrice du Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin (Paris Musées) Directeur de recherche à Paris 4

Contexte historique

Cette photographie de Jean Moulin (1899-1943) a contribué à nourrir la légende du héros de la Résistance. Antérieure à l’Occupation, elle a été choisie par sa sœur, Laure Moulin, pour la cérémonie du transfert des cendres au Panthéon le 19 décembre 1964 et utilisée par elle, en 1969, en première de couverture de la biographie consacrée à son frère. La légende est ainsi née.

D’aucuns l’ont datée postérieurement à sa tentative de suicide du 17 juin 1940 pour expliquer que son écharpe aurait dissimulé sa vilaine cicatrice. Il n’en est rien ; les circonstances de la réalisation de ce cliché sont maintenant connues.

Venu passer quelques jours chez sa mère et sa sœur à Montpellier mi-février 1940, Jean Moulin est pris en photo par Marcel Bernard, son ami d’enfance, aux Arceaux, près de la promenade du Peyrou. Il est alors préfet d’Eure-et-Loir.

Cette photographie est aussi l’histoire d’une amitié. Marcel Bernard a été le camarade de jeu du jeune Moulin sur le Champ de Mars, à Béziers. Ayant perdu son grand frère, il a reporté l’affection fraternelle sur son ami d’enfance. « Jean aimait Marcel Bernard comme un frère », écrit Laure. Marcel Bernard est un photographe de talent qui réalise de nombreux clichés de son ami.

Analyse des images

La célèbre photographie, très posée, montre Jean Moulin vêtu d’un pardessus, emmitouflé dans une écharpe, portant le feutre. Il n’est pas très satisfait du résultat, trouvant la photographie trop figée, et écrit de Chartres le 12 mars 1940 : « Ce n’est pas bien brillant pour un virtuose comme lui. » Comme la plupart des méridionaux, Jean Moulin est frileux. Le feutre, le pardessus et l’écharpe sont les caractéristiques de la mode masculine de l’époque.

La physionomie de « Rex » dans la clandestinité est bien différente de celle de l’hiver 1940. Il porte le plus souvent, pour des raisons pratiques, bérets et canadiennes. Les résistants qui l’ont côtoyé, comme Daniel Cordier, son secrétaire, soulignent ses traits creusés, fatigués et amaigris par la dure vie de résistant, qui rappellent les photographies de son adolescence.

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Maillé (Indre-et-Loire): enquête sur un massacre oublié

Maillé (Indre-et-Loire): enquête sur un massacre oublié

France 3 Centre-Val de Loire
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Le 25 août 1944, jour de la libération de Paris, une colonne de soldats nazis a massacré 124 hommes, femmes et enfants à Maillé, un petit village d’Indre et Loire.
Une tragédie similaire à celle d’Oradour sur Glane pourtant longtemps passée sous silence.
Le procureur de Dortmund enquête aux archives municipales de Tours pour retrouver les soldats responsables de cette tuerie. En tant que crime de guerre, elle est classée en Allemagne dans les meurtres imprescriptibles. Le sous lieutenant de la Wehrmacht Gustav Schlüter, qui a ordonné ces représailles, a été condamné par contumace à Bordeaux en 1952, mais il n’a jamais été inquiété.
Henry Rousso travaille à l’institut d’histoire du temps présent pour la reconnaissance et la réparation des crimes du passé.
Depuis 1970, les allemands font face à leur passé, avec l’ouverture progressive des archives de guerre. Dans la banlieue de Stuttgart, siège une unité spéciale de policiers chargés de traquer les criminels de guerre nazis. Le commissaire Bernhard Schneider est chargé du massacre de Maillé et interroge les survivants, un par un, pour obtenir des informations.

Un magazine diffusé en 2009 de Corinne Bian Rosa, Grégoire Grichois, Hervé Tiercelin et Annie Malaurie.

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Rêver sous l’Occupation

Rêver sous l’Occupation

Publiés, oubliés, réédités, ainsi vont les chefs-d’œuvre que l’on se passe sous le manteau quand ils n’ont pas été consacrés par la littérature officielle. Tel fut le parcours de ces 82 rêves édités pour la première fois en 1963, 82 petits poèmes en prose enracinés dans la vie des hommes en temps de guerre, 82 dépositions recueillies par Emil Szittya et sa femme, Erika Szittya, à qui « le livre appartient », précise la dédicace – on ne saurait imaginer plus gracieux hommage d’un homme à son épouse.


Emil Szittya, 82 rêves pendant la guerre, 1939-1945. Préface d’Emmanuel Carrère. Allary Éditions, 220 p., 20,90 €


Emil Szittya était un baladin, un artiste et un ami des artistes. Il était né Adolf Schenk, en 1886, à Budapest, dans une famille juive. Il a peint et écrit sous le nom de Szittya, libre allusion aux Scythes, peuple errant de l’Eurasie connu pour ses magnifiques objets en or. La liste des grands avec qui il a traversé la Première Guerre, vécu, œuvré et fondé une revue brille des feux du plus bel art européen de la première moitié du XXe siècle : Cendrars, Tzara, Chagall, Soutine… Comme ses frères d’une lointaine Europe de l’Est, il devait rêver d’un autre espace, de bohème, de lumière, de rencontres, espace qui, au tournant du siècle, avait pour nom la France. Commentant Les Trois Sœurs de Tchekhov dans une émission de radio, le critique de théâtre Georges Banu le disait de lui-même, d’origine roumaine, et de ses semblables : ils n’étaient pas chassés, ils étaient attirés par la France comme par un « espace sauveur ».

En 1940, l’espace sauveur est devenu un espace meurtrier. Avec sa femme, Emil Szittya est, sait-on sans plus de précisions, à Toulouse et à Limoges, zone provisoirement libre. C’est là que naît en lui l’idée de recueillir les rêves de ceux qui les entourent. Fabuleuse idée ? En soi, non. Il n’est rien de plus ennuyeux qu’une personne qui raconte son rêve, chacun en a fait l’expérience. Il fallait l’oreille, la plume et le génie d’un homme ayant fait sienne la langue française pour composer un oiseau textuel aussi rare.

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COLLOQUE « RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN »

COLLOQUE « RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN »

L’Association Nationale des Familles de Fusillés et Massacrés (Anffmrfa), l’Association Souvenir des fusillés du Mont Valérien, l’Amicale de Châteaubriant (Acvra), l’Ujre en partenariat avec la Ville de Paris, le Musée de la Résistance Nationale, le Dictionnaire des fusillés et massacrés Maitron vous invitent à venir assister au colloque :

RÉPRESSION APRÈS LE DÉBARQUEMENT DU 6 JUIN

Auditorium de la Ville de Paris
5 rue Lobau (M° Hôtel de Ville)
Vendredi 24 janvier 2020
De 9h à 17h,

Inscription gratuite et carte d’identité obligatoires

PROGRAMME

La France après le débarquement, état des lieux par Claude PENNETIER,  chercheur au Cnrs, Centre d’Histoire sociale du 20e siècle, directeur du dictionnaire Maitron

Grèves insurrectionnelles dans la région parisienne par Jérome BEAUVISAGE, historien, syndicaliste, collaborateur de l’Institut d’Histoire Sociale  CGT

Oradour-sur-Glane, un massacre impensable ? par Dominique TANTIN, historien, agrégé et docteur en Histoire, Président de l’association  Maitron des fusillés

Les déportations après le débarquement par Claudine CARDON-HAMET, agrégée et docteure en Histoire

LA RÉPRESSION DANS LES RÉGIONS

Dans la zone des combats par Jean QUELLIEN, agrégé et docteur en Histoire, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Caen, ancien directeur de l’UFR d’Histoire à l’Université de Caen 3.

Présentation par Annie PENNETIER

En Bretagne : Exemple du Morbihan par Jean-Pierre et Jocelyne HUSSON, professeurs agrégés d’histoire, auteurs régionaux du dictionnaire des fusillés

Dans le Sud-Ouest : repression  de « Das Reich » en Ariège et Haute-Garonne par André BALENT, professeur d’histoire, auteur régional du dictionnaire des fusillés

Dans le Centre Ouest : Creuse, Vienne, Haute Vienne par Michel THEBAULT, agrégé d’histoire, auteur régional du dictionnaire des fusillés

Renseignements et inscriptions pour le Colloque (gratuit),
Jean Darracq  – tel : 06 10 98 84 15 – Mail : sylvie-jean.darracq@wanadoo.fr
ou ANFFRMA, 9 rue Amédée Picard, 94230 CACHAN