Catégorie : Actualité de la Résistance

Une place inaugurée en l’honneur du résistant Daniel Cordier

Une place inaugurée en l’honneur du résistant Daniel Cordier

La Ville a rendu hommage au Compagnon de la Libération en baptisant la place Daniel Cordier (quartier Saint-Seurin) ce mardi 23 septembre 2025. Un geste pour saluer la mémoire de cette figure de la Résistance, disparu en 2020.

Parti rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre dès juin 1940, puis devenu secrétaire de Jean Moulin, Daniel Cordier était une figure majeure de la Résistance française à l’occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale.

Ce Bordelais d’origine, décédé en 2020 à l’âge de 100 ans était l’un des derniers Compagnons de la Libération encore en vie. En mai 2024, le Conseil municipal a souhaité prolonger son héritage et vivifier sa mémoire en donnant son nom à la place toute proche de sa maison natale (17 rue Ernest Renan), quartier Saint-Seurin, à l’intersection de la rue de Turenne et de la rue Ernest-Renan.

Une cérémonie d’inauguration a eu lieu ce 23 septembre 2025. Une plaque biographique explicative a également été apposée sur sa maison à cette occasion.

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5èmes Journées des Justes — Les 14, 15 et 16 novembre 2025 à Toulouse

5èmes Journées des Justes — Les 14, 15 et 16 novembre 2025 à Toulouse

Entre 1940 et 1945, des hommes et des femmes de toutes origines et de toutes conditions, souvent très modestes, obéissant à leur conscience et malgré la propagande antisémite du régime de Vichy, ont sauvé des juifs au péril de leur vie, sans rien attendre en échange. Ils ont accueilli chez eux des enfants juifs, ont caché et nourri des familles entières et ont mis en place des circuits clandestins pour conduire les enfants jusque dans des pays neutres. On les appelle les Justes parmi les Nations : un titre attribué par Yad Vachem, le mémorial de la déportation à Jérusalem. On en compte plus de 4 200 en France. Leur nombre réel est à l’évidence beaucoup plus important : Ils agissaient dans l’ombre et seuls ceux dont l’histoire a pu être documentée – par leurs descendants ou par ceux des personnes qu’ils ont sauvées – ont pu donner lieu à l’ouverture d’un dossier et à l’attribution du titre de Justes. L’héroïsme des autres demeurera sans doute à jamais anonyme.

Depuis 2014, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) organise périodiquement des Journées des Justes, successivement à Dieulefit, à Peyrins et Bourg-de-Péage, au Chambon-sur-Lignon et enfin à Thonon-les-Bains et Lausanne. Le programme de ces Journées – c’est là leur originalité – s’inscrit à chaque fois dans la réalité historique et contemporaine des régions qui les accueillent.

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Villes médaillées de la Résistance: à Thônes, la commune présente aux cérémonies commémoratives

Villes médaillées de la Résistance: à Thônes, la commune présente aux cérémonies commémoratives

Chaque année se déroule la passation du drapeau des villes médaillées de la Résistance. Cette année cette cérémonie avait lieu à Thônes en Haute-Savoie, le week-end du 19 au 21 septembre. La commune de Marsoulas y était représentée avec une délégation de 9 personnes dont le maire Alexandre Ader, le porte-drapeau Jean-Pierre Ducros et le délégué au souvenir, directeur régional de l’association des Médaillés de la Résistance française, Jean-Pierre Blanc.

Plusieurs cérémonies se sont succédées en hommage aux 105 résistants morts au combat, victimes de l’armée allemande et de la milice. Les participants ont ainsi pu découvrir le site de Morette dédié au souvenir de la Résistance autour de la Nécropole nationale des Glières, le musée départemental de la résistance haut savoyarde ainsi que le musée mémorial départemental de la déportation. Le deuxième jour direction le plateau des Glières, lieu choisi comme terrain de parachutage par les Alliés pendant la seconde Guerre mondiale et qui fût le théâtre de sanglantes confrontations entre maquisards et allemands.

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Conférence sur les policiers résistants : les héros de l’ombre

Conférence sur les policiers résistants : les héros de l’ombre

Pendant l’occupation allemande, plus de 5 000 policiers français ont mené des actions de résistance. Le 16 septembre, une conférence sur cette partie parfois méconnue de l’Histoire s’est tenue au musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).

Sur le thème des policiers entrés en résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale, cette conférence s’est déroulée en présence de représentants du monde policier, mais aussi de chercheurs, d’historiens, d’acteurs associatifs spécialisés ou encore de descendants de policiers résistants. Organisé par le service historique de la police nationale, l’événement était présidé par Luc Rudolph, ancien directeur des services actifs de la police nationale et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Ses années de recherches ont permis de révéler les actes héroïques de policiers résistants souvent tombés dans l’oubli.

La conférence a tout d’abord été introduite par Jean-Marc Berlière, historien spécialisé sur l’histoire de la police française, qui a rappelé la complexité de la situation de l’Occupation pour la police et la difficulté pour ces policiers d’agir en résistance sans être mis en cause et en feignant une obéissance au cœur de l’appareil répressif de l’époque.

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Disparition de Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance

Disparition de Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance

RIP – Il y a 3 jours, le 11 septembre, Jeanine Messerli Morisse, dite Niqou, figure toulousaine de la Résistance, s’est éteinte dans l’anonymat à l’âge de 100 ans. Il est important de rappeler qui était cette grande Dame.
Jeanine Messerli, est née en 1921 à Auch. Elle devient résistante très tôt, le 18 juin 1940, jour de l’appel du général de Gaulle, sous le nom de « Niquou ». Devenue membre du réseau Prunus, La jeune femme devient alors agent de liaison entre le lieutenant anglais Marcus Bloom, un opérateur radio, et son chef de réseau. Sa première mission consiste à apporter un poste émetteur caché dans une valise au lieutenant Marcus Bloom. Malheureusement, elle est lâchement dénoncée en 1943. Elle est forcée à se cacher successivement dans plusieurs petits villages du Gers, jusqu’à son arrestation par la Gestapo. Jeanine Messerli est alors emprisonnée dans la prison de Furgole à Toulouse puis conduite dans la prison de Fresnes le 28 mai 1943. Le 31 janvier 1944, elle part en train depuis la gare de l’Est pour être déportée. Après un voyage dans un wagon à bestiaux, dans des conditions que je vous laisse imaginer, elle arrive le 3 février 1944 au camp de Ravensbrück, elle a 22 ans et devient le matricule 15100. Elle en sera libérée fin avril 1945 par l’armée Russe. Pendant de nombreuses années, Jeanine Messerli n’a eu de cesse que d’apporter son témoignage. Elle s’est adressée notamment aux élèves en visite au musée départemental de la Résistance & de la Déportation et dans de nombreux établissements scolaires. En 2008, elle publie aux éditions Empreinte un livre au titre de «Là d’où je viens» où elle écrira notamment : «Je ne pourrais jamais dire ce qui se passa en nous en franchissant cette porte, cette voûte. Nous avions l’impression de vivre un cauchemar, de laisser le monde des humains pour entrer dans un monde de terreur»
Cette femme au parcours extraordinaire mérite tout notre respect et notre profonde admiration. Reposez en paix Madame. «A nous le souvenir, à eux l’immortalité»
Indigènes, pieds-noirs, résistants… Ces héros oubliés de l’opération Dragoon

Indigènes, pieds-noirs, résistants… Ces héros oubliés de l’opération Dragoon

En août 1944, les Alliés débarquèrent en Provence. Parmi eux, l’armée B, composée majoritairement d’ »indigènes », ressortissants colonisés d’Afrique du Nord et subsaharienne, et de pieds-noirs – les Européens d’Algérie. Des soldats largement ignorés après la victoire.

En cette chaude soirée du 14 août 1944, Radio Londres délivra d’étranges « messages personnels » à la Résistance française : « Gaby va se coucher dans l’herbe… Nancy a le torticolis… Le chasseur est affamé… ». Cette fois, aucun doute : après la Normandie en juin 1944, les Alliés allaient de nouveau débarquer en France, cette fois-ci en Provence. L’opération, initialement nommée Anvil, puis rebaptisée Dragoon, se révéla l’une des plus colossales offensives interarmes de la Seconde Guerre mondiale : 3500 00 soldats alliés embarqués sur 2 000 navires, appuyés par 3 600 avions, avec parmi eux, une armée française, dite « armée B ». Cette armada, le soir du 15 août, parvint à établir une solide tête de pont, du cap Nègre, près du Lavandou, à Saint-Raphaël. Churchill s’était opposé à ce projet qui, selon lui, empêcherait les Alliés de percer le front italien pour déboucher sur l’Europe centrale avant l’Armée rouge. Mais les Américains tenaient à « soulager » le débarquement en Normandie du 6 juin, et contrôler les ports clés de Marseille et de Toulon.

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Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Engagé dans le PCF clandestin et dans les FTP-MOI dès l’adolescence, le militant antifasciste est mort à 99 ans ce dimanche, au terme d’une vie marquée par sa participation à la lutte armée contre l’occupant, d’abord dans le Var, la Creuse, puis à Lyon pour la libération de la ville. Léon Landini n’avait jamais cessé les combats qui l’ont porté toute sa vie, avec son idéal communiste.

Léon Landini, ancien résistant FTP-MOI et cofondateur du Pôle de renaissance communiste en France, nous avait reçus chez lui, à Bagneux, fidèle à ses convictions et à la mémoire de la lutte.
© Ayoub Benkerroum pour l’Humanité
Léon Landini est décédé le 21 septembre à l’âge de 99 ans. Il était le dernier des francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) encore en vie. Au moment de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, en 2024, la France avait redécouvert le visage de ce « vieux combattant », ainsi qu’il se qualifiait lui-même.

Alors qu’il avait attendu la dernière minute pour le convier à la cérémonie, le président de la République l’avait accueilli en personne. Léon Landini tenait fièrement le drapeau de son bataillon, Carmagnole et Liberté, et se battait pour avoir le droit de la conserver dans l’enceinte du Panthéon durant la cérémonie officielle. Sa détermination avait convaincu les services de l’Élysée que ce ne serait pas négociable. Avant de disparaître, Léon Landini bataillait encore pour que le maire de droite de Saint-Raphaël (Var), Frédéric Masquelier, réinstalle la plaque en hommage à la mémoire de son frère Roger.

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Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

Balade commentée autour de la Seconde Guerre mondiale à Drancy

À l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération des camps nazis, Julien Le Gros vous propose une promenade le dimanche 28 septembre pour rendre hommage à la mémoire des résistants déporté(e)s drancéens.
Lieu : Drancy
Durée : 3h
Accès en transport en commun : Métro 5 (Bobigny Pablo Picasso) RER B (Le Bourget)
Langue : Français

EN SAVOIR PLUS

Description
Drancy, à travers son camp d’internement fut l’antichambre de la déportation pour des milliers de Juifs. La ville fut aussi le théâtre de la Résistance à l’occupant, incarnée par Maurice et Odette Nilès, Jean Pomier, Jacques Jorissen ou Henri Rouanet.

L’initiative mémorielle est découpée en deux parties d’1h30.
– Présentation par l’équipe du Mémorial de la Shoah de Drancy de l’exposition « Bleu nuit L’art après les camps » de Shelomo Selinger.
– Déambulation avec Julien Le Gros, guide conférencier, avec les associations partenaires et  témoins. Le parcours emmènera le visiteur du wagon-témoin de la cité de la Muette jusqu’à la stèle Danielle-Casanova.

En partenariat avec l’Union locale des anciens combattants de Drancy, l’Association Fonds Mémoire d’Auschwitz (AFMA), les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, la Société Drancéenne d’Histoire et d’archéologie et le Mémorial de la Shoah de Drancy.