Auteur/autrice : JNR-CPL

Hommage aux 27 fusillés de Châteaubriant / 19 octobre 2025

Hommage aux 27 fusillés de Châteaubriant / 19 octobre 2025

Hommage aux 27 fusillés de Châteaubriant ce 19 octobre 2025
Les barbares voulaient les tuer, ils les ont rendus immortels !
Le 22 octobre 1941, 27 résistants, ouvriers, syndicalistes, communistes, furent exécutés par l’occupant nazi dans la carrière de Châteaubriant. Ces hommes, animés par le courage et la conviction d’une France libre et fraternelle, sont tombés pour notre liberté.
Aujourd’hui se tient la commémoration en leur hommage, à la Carrière de la Sablière.
Leurs visages et leurs noms résonnent encore comme des symboles d’héroïsme et de résistance. Ils se sont dressés contre le nazisme, préférant mourir debout que vivre à genoux.
« Les barbares voulaient les tuer, ils les ont rendus immortels, » disait Georges Politzer.
Leur sacrifice n’a pas été vain. Leur mémoire nous rappelle, aujourd’hui encore, que la lutte pour la liberté, la justice et la dignité humaine est toujours d’actualité. Rendons hommage à ces héros et continuons leur combat pour un monde plus juste, plus humain.
Ne les oublions jamais. ✊
Disparition de Armand Aron Bulwa

Disparition de Armand Aron Bulwa

3 j 
Armand Aron Bulwa, rescapé des camps nazis, est mort à 96 ans
Déporté à 14 ans, libéré de Buchenwald à 16 ans, ce juif polonais avait ensuite été accueilli en France par l’OSE. Il avait commencé à témoigner dans les années 1990. Il s’est éteint le 18 octobre.
BULWA Armand KLB 116536
Né le 27 décembre 1928 à Piotrków en Pologne, C’est dans cette ville que fut établi le 6 octobre 1939 l’un des premiers ghetto en Pologne occupée,
C’est dans ce lieu qui comptait 25000 personnes, que son père pour le protéger et éviter de l’exposer aux rafles, ment sur son age afin qu’il soit embauché avec lui dans une verrerie « la Phénix».
En octobre 1942, pendant qu’il est à l’usine avec son père, les nazis procèdent à la liquidation du ghetto, 22000 hommes femmes et enfants dont sa mère et son jeune frère sont exterminés à Tréblinka.
Puis c’est son père qui est envoyé en représailles dans une usine d’armement à Skarzysko où il y trouvera la mort.
C’est le frère de ce dernier qui est chargé de prendre soin de lui . Le 15 novembre 1942, Aron est arrêté et conduit dans la synagogue de sa ville, il est chargé d’aller creuser des fosses dans la forêt de Rakow, il pense sa dernière heure arrivée, il a 14 ans. De retour à la synagogue, il est sauvé in-extremis par le directeur de l’usine qui vient «récupérer» trois de ses ouvriers.
Devant l’avance de l’armée soviétique, l’usine est évacuée, à Czestochowa. Il travaille maintenant à la fonderie la Métallurgia. En janvier 1945, nouvelle évacuation, c’est une véritable Marche de la mort pendant 4 jours au cours de laquelle plus de 50% des participants y trouvent la mort, il arrive à Buchenwald, le 20 janvier 1945 où il reçoit le matricule 116536.
Il est transféré au Block 52 du Petit Camp, puis grâce à l’intervention de Gustav Schiller adjoint du chef de Block 66 qui à la demande de la Résistance intérieur vient recenser les plus jeunes, il peut sortir du Petit Camp avant la fin de la période de quarantaine et rejoindre le Block 8 du Grand Camp. Libéré le 11 avril, il reste au camp n’ayant plus d’endroit où aller,
Le 2 mai 1945, il fait partie des 426 enfants accueillis en France par l’O.S.E. à Ecouis.
Il se fera naturaliser Français en 1952, adoptera le prénom d’Armand et effectuera son service militaire,. Il se mariera et aura une fille,
Il sera l’un des premiers en 1990 à aller témoigner dans les établissements scolaires, .
Armand Bulwa est Chevalier de la Légion d’honneur,
J-L Ruga
Armand BULWA
Aron Bulwa, fils d’un couple de tailleurs, a dix ans lorsque le quartier juif de Piotrków, où il est né, est transformé en ghetto et cerné de barbelés. Contraint au travail forcé,
« En janvier 1945, au cœur d’un hiver très dur, les nazis prirent la décision d’évacuer le camp de Częstochowa. Nous avons dû embarquer dans des wagons à bestiaux. Dehors, on hurlait des ordres. Nous échangions des regards affolés, chargés d’incompréhension, tandis que nous parvenait le bruit des bombardements soviétiques, source d’angoisse autant que d’espoir.
Après quatre jours de ce voyage terrifiant, la moitié d’entre nous avait péri en route. Les portes se sont ouvertes sur un paysage de neige, une colline au cœur d’un bois de hêtres : Buchenwald. J’ai reçu le numéro 116.536. J’ai enfilé la chemise et le pantalon rayés. Mais je n’avais pas de ceinture pour le faire tenir… » il y survivra trois mois, à jamais redevable au geste d’un garçon de son âge, Lolek Buzyn, qui lui offre une ceinture…
Recueilli par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) en mai 1945, seul rescapé de sa famille, il découvre la France, dont il ignore tout. Il y gagne un prénom, Armand. Et une famille qui, comme lui, s’appelle Bulwa. Son témoignage est hanté par une énigme : pourquoi a-t-il survécu ?
A.B. APRÈS LE BOIS DES HÊTRES EAN : 9782809827767 176 pages L’Archipel
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Delle : à 101 ans, Liliane Loichot reçoit la Légion d’honneur pour faits de Résistance

Delle : à 101 ans, Liliane Loichot reçoit la Légion d’honneur pour faits de Résistance

Liliane Loichot, 101 ans, a reçu le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, le 12 octobre. Habitante de Delle, elle a animé des réseaux de Résistance entre la France et la Suisse, pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment à Glay, dans le Doubs.

Dimanche 12 octobre 2025, une cérémonie s’est tenue à Delle (Territoire de Belfort) pour honorer Liliane Loichot. Cette centenaire engagée a été décorée de la Légion d’honneur par le maire de Belfort, Damien Meslot.

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Jean Moulin, Georges Lemoine et Guy Nicot : ces trois figures de Chartres deviendront des noms de rues et d’une passerelle

Jean Moulin, Georges Lemoine et Guy Nicot : ces trois figures de Chartres deviendront des noms de rues et d’une passerelle

Une séance « spéciale », c’est ce qui a réuni, vendredi soir, le conseil municipal de Chartres à l’hôtel de ville, comme l’a expliqué le maire, Jean-Pierre Gorges, en préambule : « Au vu de certaines échéances, il fallait le faire maintenant. »

Quatre points étaient à l’ordre du jour. Les trois premiers, rapportés par Guillaume Bonnet, adjoint au maire en charge du commerce et de l’amélioration du cadre de vie, portaient sur le changement de dénomination de rues et la dénomination d’une passerelle de la ville, rendant ainsi hommage à trois figures importantes de la capitale d’Eure-et-Loir.

Deux rues et une passerelle nommées
Plusieurs artères importantes de Chartres étaient concernées. Pour commencer, Guillaume Bonnet a proposé de rebaptiser la rue Collin-d’Harleville, qui longe actuellement l’hôtel de Ligneris, la préfecture historique, en avenue Jean-Moulin. Il s’agit de « renforcer la mémoire collective autour de cette figure majeure de la Résistance française ».

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Le régime de Vichy était-il une dictature ?

Le régime de Vichy était-il une dictature ?

Comment, à l’été 1940, le pays de la Révolution de 1789 a pu sombrer dans un régime autoritaire, liberticide et criminel ? Aux côtés de Laurent Joly, on interroge la nature du régime de Vichy, incarné par le maréchal Pétain, et son basculement dans la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Enregistrée en public aux Rendez-vous d’Histoire de Blois, cette série vous invite à décrypter l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de France : les cinq années du régime de Vichy, sinon l’occupation de la France par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec l’historien Laurent Joly, directeur de recherches au CNRS, spécialiste de l’antisémitisme durant l’Occupation, tentons de comprendre comment cela a-t-il pu arriver ? Auteur de l’ouvrage collectif « Vichy, histoire d’une dictature 1940-1944 » (Éditions Tallandier).

Plongez au cœur de juin-juillet 1940, où, suite à l’invasion de l’Allemagne nazie, la défaite devient l’occasion pour le maréchal Pétain et ses amis politiques, dont Pierre Laval, de renverser la République et de promouvoir ce qu’ils appellent la Révolution nationale, un modèle antirépublicain, fasciste, défaitiste, liberticide, antisémite, criminel. Quelles sont les manœuvres politiques qui, en quelques semaines, ont conduit à la signature de l’armistice le 22 juin 1940, puis au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain par l’Assemblée nationale, le 10 juillet 1940.

Un régime qui se base sur le programme de Révolution nationale, prône le culte de la personnalité de Pétain, systématise l’exclusion des étrangers et des juifs, et sans pression directe de l’Allemagne nazie. Grâce à des recherches récentes et des documents inédits, Laurent Joly propose de mesurer l’ampleur de l’implication zélée du gouvernement collaborationniste, notamment sous l’impulsion de Pierre Laval et René Bousquet en 1942, dans la politique d’extermination des Juifs.

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La Libération et la fabrique de la Nation

La Libération et la fabrique de la Nation

Antoine Broussy, Fabrice Grenard, Jérôme Maubec, Yves Rousset, Christophe Gendry (modérateur)

RVH Blois – Vendredi 10 Ocobre – Château Royal de Blois, Salle Gaston d’Orléans

Présentation de la table ronde

Dernière grande page héroïque de notre histoire nationale, la période de la Libération (1944-1945) occupe une place importante dans notre mémoire collective. Elle incarne la liberté retrouvée après l’humiliation de l’Occupation, symbolise la participation de la France à la victoire alliée et le redressement militaire du pays après la défaite traumatisante de 1940, représente un moment de refondation du fait des réformes de structures pensées au sein de la Résistance et mises en place par le GPRF. Tout cela fait de la période 1944-1945 l’un des éléments majeurs dans la fabrication de la Nation française, à la fois comme moment historique dont l’héritage perdure aujourd’hui à travers la Vème République, mais également comme une référence qui reste omniprésente dans le discours public.

Alors que les commémorations du 80ème anniversaire se terminent, les principales Fondations mémorielles (Fondation maréchal Leclerc de Hauteclocque, Fondation de Gaulle, Fondation de la Résistance et Fondation de la France libre) se proposent de revenir sur la façon dont les représentations de la Libération ont pu évoluer dans les médias, les programmes scolaires et les commémorations officielles depuis la fin de la guerre. Il s’agira notamment d’insister sur les grandes phases commémoratives (le 20ème anniversaire, avec la panthéonisation de Jean Moulin, le 50ème anniversaire en 1994 centré sur le rôle des Alliés, le 70ème anniversaire qui pour la première fois évoque la question des victimes civiles des bombardements). Cette table ronde sera également l’occasion de dresser un bilan des commémorations du 80ème anniversaire et d’évoquer des pistes pour l’avenir, alors que se profile l’année du centenaire en 2045.

Les intervenants :

Antoine Broussy, directeur de la Fondation Charles de Gaulle

Fabrice Grenard, directeur scientifique de la Fondation de la Résistance

Jérôme Maubec, directeur historique de la Fondation de la France libre

Yves Rousset, président de la Fondation maréchal Leclerc de Hauteclocque

Christophe Gendry, directeur départemental de La Nouvelle République du Loir-et-Cher

Béthincourt accueillera la cérémonie nationale des communes de la Résistance en 2026

Béthincourt accueillera la cérémonie nationale des communes de la Résistance en 2026

La cérémonie de passation du drapeau des communes médaillées de la Résistance française s’est tenue les 18 et 19 septembre à Thônes, en Haute-Savoie. Parmi les participants figurait Marie-Claude Thil, maire de Béthincourt, aux côtés de nombreux élus venus de toute la France pour honorer la mémoire de la Résistance.
L’Est Républicain – 09 oct. 2025 à 18:30 – Temps de lecture : 2 min

Marie-Claude Thil, maire de Béthincourt était à Thônes, département de la Haute-Savoie, situé à mi-chemin entre les rives du lac d’Annecy et les stations du Massif des Aravis, le week-end du 18 et 19 septembre pour la cérémonie annuelle de passation du drapeau des communes médaillées de la Résistance française.

Une histoire forte à Thônes, liée à celle du maquis du plateau des Glières haut lieu de la Résistance durant la guerre 39-45 « avec une participation impressionnante de la ville et ses habitants » indique la première magistrate.

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Retour sur les cérémonies du 11 octobre 2025

Retour sur les cérémonies du 11 octobre 2025

19 h 
Le samedi 11 octobre 2025 les associations qui portent la mémoire de ceux qui combattaient ceux qui pour un peu auraient dominé le monde , mais il ne faut pas chanter victoire , il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond d’où est sorti la bête immonde……
À l’initiative de l’association des Familles de Fusillés et Massacrés de la Résistance Française
La ville de Paris avec le soutien de madame Laurence PATRICE adjointe au Maire en charge du monde Combattant, du Maire et du conseil municipal d’IVRY, et la présence de l’Union Française des Associations de Combattants
– U. F. A. C- qui porte le souvenir de la Toussaint 1944 et le l’hommage rendu par son fondateur Charles de Gaulle avec le CPL et le CNR aux Fusillés du Mont Valérien, de Vincennes, du stand de Tir de Balard , et aux 18 guillotinés par l’état français dans la cour de la prison de la rue de la Santé, l’association du souvenir des Fusillés du Mont Valérien, et de la Federation Nationale des Déportés,Internés,Résistants et Patriotes et 20 élèves et deux professeurs de l’Ecole Allemande de Paris, le Souvenir Français,le Président Jean DARRACQ fils de Fusillés, madame Nathalie LERUCH adjointe au Maire d’Ivry
prononcèrent les deux premières allocutions , après le dépôt des Gerbes, un défilé drapeaux en tête les étudiants de l’école allemande et l’ensemble des participants se rendent devant la sépulture collective des trois guillotinés
Edgar LEFÉBURE
André DALMAS
Henri MEUNIER
Guillotinés le 23 juillet 1942 dans la cour de la prison de la rue de la Santé une gerbe de l’U. F.A. C. fut déposé et une prise de parole du vice-President Raynaud de l’UFAC rappellera leur héroïsme
La cérémonie se termine après le dépôt de gerbes devant la stèle de la division 40 madame Isabelle MONNIER conservatrice du cimetière et un étudiant de l’Ecole Allemande déposant la gerbe de madame la Maire de Paris
Merci au personnel communal de la ville d’IVRY pour leur accompagnement professionnel citoyen et efficace, au personnel du cimetière et à madame la conservatrice le dernier mot était de Jacques DAVID sur le parcours mémoriel déjà en place et a prolonger le long du carré militaire.
Une contribution importante d’histoire régionale à l’histoire de la Résistance

Une contribution importante d’histoire régionale à l’histoire de la Résistance

Dans la revue de référence Arbeit, Bewegung, Geschichte, Histoire du mouvement ouvrier, revue d’études historiques, l’historien allemand Reiner Tosstorff a publié une recension de « Résistance antinazie ouvrière et internationaliste – De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939-1945), publié il y a tout juste deux ans aux éditions Syllepse. À lire en français ci-dessous.

François Préneau (avatar)

François Préneau

syndicaliste retraité,

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Dans le cahier 2020 II de la revue [Arbeit, Bewegung, Geschichte : histoire du mouvement ouvrier, revue d’études historiques]1, l’auteur du présent article a rendu compte de la biographie de Martin Monath publiée par Wladek Flakin. En 1943, après la constitution d’une cellule de soldats révolutionnaires sur la base allemande de sous-marins à Brest, la direction clandestine de la IVème Internationale avait dépêché en France ce militant trotskiste originaire de Berlin. S’ensuivit à partir de là la diffusion d’une feuille d’agitation, ou plutôt d’un tract ronéotypé de plusieurs pages ayant pour titre « Arbeiter und Soldat ». Cet héroïsme se termina toutefois tragiquement dans les caves de la Gestapo, et Monath lui-même fut victime de la terreur gestapiste.

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