Conférence – Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l’Histoire de la Résistance ?

Conférence – Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l’Histoire de la Résistance ?

🎙 Conférence – Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l’Histoire de la Résistance ? 🎙

En juin 1983, le résistant Daniel Cordier intervient publiquement à la Sorbonne en qualité d’historien pour présenter les fruits de son travail, exclusivement fondé sur des sources écrites. Suivit une table ronde réunissant des historiens et des dirigeants de la Résistance, qui donna lieu à une intense discussion entre partisans d’une histoire conçue à partir des seules sources écrites et tenants d’une écriture prenant en compte la voix des protagonistes.

La conférence permettra ainsi d’évaluer l’apport de ce  » moment Daniel Cordier  » à l’histoire de la Résistance et de penser la difficulté à composer avec la parole des acteurs pour aboutir à une histoire à la fois complexifiée, incarnée et critique : à quels écueils l’écriture de cette histoire fut-elle et reste-t-elle confrontée ?

Par Laurent Douzou professeur émérite

n violon dans l’histoire, le nouvel album d’Isabelle Durin et Michaël Ertzscheid

n violon dans l’histoire, le nouvel album d’Isabelle Durin et Michaël Ertzscheid

« Un violon dans l’Histoire », le nouvel album de la violoniste Isabelle Durin, accompagnée du pianiste Michaël Ertzscheid, sera disponible le 25 novembre 2022. il s’agit d’un disque de la Collection Solo Orchestre national d’Île de France, diffusé par NoMadMusic.

C’est une belle plongée au sein d’œuvres connues à laquelle nous sommes conviés, les deux interprètes semblant avoir comme la volonté de nous offrir une ‘autre’ version, plutôt que la volonté – ce qui serait dommage – de dépoussiérer ces compositions. Car comment comprendre la musique s’il fallait à chaque fois la recréer pour la rendre plus intelligible. Ici tel n’est donc pas le cas : comme à leur accoutumée (après Mémoire & Musique), Isabelle Durin et  Michaël Ertzscheid donnent le meilleur d’eux même dans ces relectures finalement complexes, tant nous connaissions les interprétations originales, pour la plupart orchestrales.

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Qui est ce Lyonnais qui a arrêté l’ambassadeur d’Hitler en 1945 ?

Qui est ce Lyonnais qui a arrêté l’ambassadeur d’Hitler en 1945 ?

Juif allemand réfugié à Lyon dès les années 30, Joachim Eisack va participer à la Résistance française et arrêter l’ancien ambassadeur nazi. Sans jamais obtenir de reconnaissance officielle…

C’est une histoire qui devrait figurer parmi les légendes de la seconde guerre mondiale. Un jeune juif Allemand, Joachim Eisack, réfugié à Lyon dès 1933, devenu membre actif du maquis de Chauffailles (Saône-et-Loire), puis de la 1re Division de la France Libre, est allé, à l’issue de la guerre, participer à la dénazification de l’Allemagne avec le gouvernement militaire de Säckingen, près de la frontière Suisse. Et c’est là qu’il va arrêter Oto Abbetz, ancien ambassadeur du Troisième Reich à Paris durant l’occupation. L’ex-nazi avait pourtant été déjà arrêté deux fois sous un faux nom, et chaque fois relâché. Mais Joachim Eisack a eu l’idée d’examiner la doublure de son costume, qui portait la griffe d’un tailleur parisien, et le nom d’Abbetz….

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Une école de Marseille rebaptisée « École Ahmed Litim »

Une école de Marseille rebaptisée « École Ahmed Litim »

Ahmed Litim, tirailleur algérien de 24 ans, tué par les occupants nazis le 25 août 1944 lors de la libération de Marseille, donne désormais son nom à l’école Bugeaud dans le 3e arrondissement de la ville (décision votée au conseil municipal du vendredi 21 mai 2022).

Comme un symbole, ce nom vient remplacer celui du maréchal Bugeaud, qui fut le premier bourreau du peuple algérien, celui qui massacra des milliers de femmes et d’hommes.

Par cet acte, le Maire de Marseille souhaite rendre hommage à ces héros dont le rôle a été trop longtemps effacé de notre histoire.

Qui est Ahmed Litim ? 

On suppose qu’Ahmed Litim est né en 1920 à Guettara, près de Constantine, au nord-est de l’Algérie dans une région de montagnes. On ne peut pas être certain de sa date de naissance car il n’a pas été déclaré dans le registre de l’État-Civil.

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11 novembre 1942. Il y a 80 ans, les troupes allemandes envahissaient la zone libre

11 novembre 1942. Il y a 80 ans, les troupes allemandes envahissaient la zone libre

Il y a 80 ans, le 11 novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et pénètrent la zone libre. Le régime de Vichy devient alors un énième outil du pouvoir nazi, les habitants voient leurs libertés réduites au minimum et la résistance s’intensifie. Retour sur un des tournants de la Seconde Guerre mondiale passé aux oubliettes.

Opération « Attila ». Sur ordre d’Adolf Hitler, le 11 novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. Le territoire français, jusque-là partagé en deux à la suite de l’armistice de juin 1940, tombe entièrement aux mains de l’ennemi nazi.

« Le pays se retrouve 100 % occupé », explique Isabelle Doré-Rivé, directrice du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) avant d’ajouter : « C’est un évènement qui passe inaperçu dans la chronologie et pourtant, il est important, particulièrement dans la région . « C’est par l’Ain, entre autres, traversé par la ligne de démarcation, que les soldats ennemis s’infiltrent en zone libre ».

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Quand Instagram contribue au devoir de mémoire

Quand Instagram contribue au devoir de mémoire

Le compte Twitter tenu par l’historien Jean-Christophe Notin sur les combattants de la Libération vient d’être doublé début novembre d’une page Instagram, afin de transmettre une partie de l’histoire de France à travers certains parcours de résistants.

Le compte Twitter « Paroles de Combattants de la Libération » débarque sur Instagram! Jean-Christophe Notin, historien et écrivain, a ouvert en 2019 un compte Twitter, dont l’objectif est de diffuser à un large public les histoires des différents acteurs de la résistance et entretenir un devoir de mémoire à leur égard. Suivi par près de 85.000 personnes, il rencontre un franc succès.

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Un hommage rendu à Albert Pochat

Un hommage rendu à Albert Pochat

Arrêté le 12 juin 1944, lors de la rafle effectuée par les Allemands à la suite de l’enlèvement de quatre soldats allemands à Plomeur, le 6 juin 1944, Albert Pochat sera déporté au camp de concentration de Buchenwald puis de Ellrich où il décédera le 18 mars 1945, à l’âge de 22 ans.

La médaille de la Résistance française a été décernée à Albert Pochat et remise lors de cette cérémonie à Yanis, son neveu âgé de 16 ans, en présence de ses parents. Une plaque de la rue qui portera le nom d’Albert Pochat et rappelant le parcours de ce résistant a été dévoilée.

Dans son intervention Nathalie Carrot-Tanneau, maire de Tréffiagat-Léchiagat, a invité à « ne pas oublier ceux qui se sont engagés, en particulier tous nos concitoyens bigoudens qu’ils soient de la France Libre, de la France combattante ou de la France résistante et qui ont participé à la libération de notre pays ».

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À Bourges, le grand résistant berrichon Hubert de Lagarde honoré, petites lueurs sur un soldat de l’ombre

À Bourges, le grand résistant berrichon Hubert de Lagarde honoré, petites lueurs sur un soldat de l’ombre

Militaire par tradition familiale, homme de lettres et d’érudition, patriote sans concession, résistant de la toute première heure, virtuose de la quête, de l’analyse et de la transmission du renseignement, rompu à toutes les techniques de la vie clandestine… Tel fut le lieutenant-colonel berrichon Hubert de Lagarde, mort pour la France en déportation, début 1945. À Bourges, une petite exposition évoque la mémoire de cet homme immense, mais oublié.

Le 25 janvier 1945, à bout de forces, un homme agonise au camp de concentration de Dora, près de Buchenwald, en Allemagne. Le Berrichon demande où en est l’avancée des Alliés. La France est en grande partie libérée, lui dit-on. « En somme, les nouvelles sont bonnes », murmure Hubert de Lagarde. Ses dernières paroles.
Ainsi s’éteint une figure majeure de la Résistance, aujourd’hui très méconnue, qu’une exposition, aux archives départementales, à Bourges (*), tente de ramener vers nous. Dès la fin juin 1945, le colonel Passy, compagnon de la Libération et alors chef du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), les services secrets de la France libre, l’adoube « Résistant de la première heure ».

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