Parution






Dans la Lorraine annexée en 1940, de multiples actes de désobéissance civile – par exemple continuer à porter le béret ou refuser de parler allemand – nourrissent l’esprit de résistance.
Dans le récit des guerres ou des annexions et tentatives d’annexion, l’histoire et l’actualité retiennent d’abord les grands mouvements, les grandes dates, les grands combats, les personnages emblématiques. Le quotidien des gens, qui pourtant subissent un terrible choc, est moins relaté. C’est intéressant pourtant de voir comment, par exemple, les Ukrainiens s’organisent pour vivre dans des villages détruits à 100% par l’armée russe. Cette actualité est probablement ressentie différemment par les Lorrains qui ont vécu la dernière période d’annexion et d’occupation à partir de 1940. Dans un contexte de désorganisation totale, c’est le système de la débrouille qui se met en place, y compris dans l’action résistante où des actes de désobéissance, jugés anodins, s’accumulent.

Conçu par Laszlo Nemes (Le fils de Saul), ce film sur une figure française de la Résistance, sera porté par le réalisateur de L’Amour ouf.
Le producteur de La Rafle, Alain Goldman, se lance dans la production d’un nouveau film : un biopic sur Jean Moulin, révèle l’homme de 64 ans dans un entretien pour Écran Total. Spécialiste du sujet, c’est Laszlo Nemes, connu pour son film oscarisé Le fils de Saul, qui réalisera ce nouveau long-métrage, sept ans après Sunset. Le scénario explorera les questions de la Résistance et de tout ce que cela implique, les valeurs et surtout, le courage. C’est Olivier Demangel (9 mois ferme, La Vie en grand), romancier et scénariste qui écrit ce projet.

Existe-t-il une spécificité des intellectuels dans une révolte armée ? Alya Aglan revient sur la vie et le combat de Jean Cavaillès, ce résistant de la première heure, tombé injustement dans l’oubli.
Il arrive qu’admirer fasse du bien. Il s’agit du destin d’un homme dont Raymond Aron, qui fut son condisciple à l’École normale, a salué en ces termes le sacrifice dans la Résistance : « L’autorité morale de l’étudiant était devenue le rayonnement du héros ».
Honorer la mémoire de Jean Cavaillès, c’est d’abord rendre justice à un chef essentiel du combat contre l’occupant nazi, un chef qui n’a pas atteint à la gloire posthume d’un Jean Moulin ou d’un Pierre Brossolette. C’est s’enquérir des causes de cette inégalité, parmi tous les aléas de la mémoire collective – une question qui est au cœur du livre qu’Alya Aglan, a organisé naguère en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, et d’autres historiens. Le titre en est simple Jean Cavaillès résistant, mais le sous-titre attire l’attention : La Pensée en actes.


