Marche mémorielle
Invitation
Plaque en hommage à Lucienne Daniel
Disparition de Nicole DORRA, Présidente de l’association Ciné Histoire
En images : Au Mont Valérien, une veillée pour le résistant Manouchian et les siens
A la veille de la cérémonie d’entrée au Panthéon, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi soir au Mont Valérien, près de Paris, pour un hommage au résistant Missak Manouchian et à ses compagnons, français et étrangers, sur les lieux de leur fusillade par l’occupant allemand, 80 ans plus tôt. « Cette veillée apporte ce que notre jeunesse a besoin de voir : des gens courageux qui ont épousé la France et se sont battus pour la liberté », a déclaré devant l’imposant mémorial de la France combattante Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants.
Hommage à Missak Manouchian : une veillée au Mont-Valérien avant son entrée au Panthéon
Missak Manouchian est retourné au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), dans la soirée du mardi 20 février, 80 ans après son exécution. Il est arrivé cette fois-ci en héros, dans un cercueil drapé de bleu blanc rouge, suivi par les portraits de ses camarades résistants fusillés avec lui. Premier moment d’arrêt lors de la veillée d’hommage : la clairière des fusillés. Les derniers mots de Missak Manouchian ont été lus. Il s’agissait d’une lettre adressée à son épouse Mélinée Manouchian le jour de son exécution.
« Je n’ai fait que mon travail de Française »: figure de la Résistance, Josette Molland-Ilinsky est décédée sur la Côte d’Azur
Elle avait la Résistance modeste, Josette Molland-Ilinsky. « Je n’ai fait que mon travail de Française! » Modestement, comme elle a résisté et comme elle a vécu, Josette Molland-Ilinsky vient de clore un siècle de vie. Elle s’est éteinte samedi à Falicon. Son village. Où elle vivait depuis tant d’années. Où elle avait son atelier de peintre.
Modeste et pourtant héroïque. Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de la Résistance, de la médaille Militaire, de la croix de guerre… La jeune Josette a 20 ans quand elle intègre la Résistance. Elle est alors une artiste naissante, encore à l’école des beaux-arts de Lyon. Sa mission? Contrefaire des documents, fabriquer de faux tampons, acheminer des messages.
Le 3 mars 1944, la Gestapo l’arrête. « J’ai essayé de faire croire que j’étais une étudiante fauchée qui avait juste accepté de porter des plis. » Face au bourreau Klaus Barbie, ça ne prend pas. Elle est tabassée, internée au fort de Montluc, transférée à la prison de Fresnes. Torturée jusqu’à l’évanouissement. Jamais elle ne parlera, jamais elle ne trahira.
L’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, un hommage à tous les résistants étrangers
Quatre-vingts ans jour pour jour après son exécution au fort du Mont-Valérien par les nazis, le résistant arménien Missak Manouchian fait son entrée au Panthéon, mercredi 21 février. Une reconnaissance envers le chef du groupe de « l’Affiche rouge », mais aussi un hommage à tous les résistants étrangers.
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« Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement ». Deux heures avant d’être fusillé au fort du Mont-Valérien, dans une ultime lettre, Missak Manouchian exprime le souhait que son pays d’adoption n’oublie pas son sacrifice.
Quatre-vingts ans jour pour jour après l’écriture de ces mots, le vœu du résistant arménien va être exaucé. Il va faire son entrée au Panthéon, mercredi 21 février, aux côtés de son épouse Mélinée.
Manouchian et ses camarades : qui sont les 23 martyrs de l’Affiche rouge ?
Avec l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon ce 21 février, c’est toute la résistance étrangère qui est célébrée. Dans son groupe, ils étaient 23 : juifs, Espagnol, Hongrois, Polonais, Italiens, Roumaine, Arméniens, communistes. Ils ont défié l’occupant allemand. Ils furent traqués sans relâche par les brigades spéciales de la police française jusqu’à leur arrestation, avant d’être exécutés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. De jeunes doctorants et historiens ont pris la plume pour retracer la vie de ces 23 martyrs.