Plaque en hommage à Lucienne Daniel

Plaque en hommage à Lucienne Daniel

Nous venons d’inaugurer avec Jérôme Coumet et Laurence Patrice une plaque en hommage à Lucienne Daniel épouse Miltsztayn « Juste parmi les Nations » suite au vœu adopté par le conseil d’arrondissement Mairie du 13e – Paris le 20 juin 2022.
Pour mémoire, le 14 mai 1941, la police française procédait à la convocation puis à l’arrestation de 3 710 juifs étrangers, connue sous le nom de « Rafle du Billet Vert », parmi lesquels Gawruel Miltsztayn (dit Marcel), domicilié 25 passage Prévost (aujourd’hui disparu) situé face au métro Glacière. Le motif invoqué est « En surnombre dans l’économie nationale ».
Le 26 juillet 1941, Lucienne Daniel – rencontrée un an auparavant lors d’un bal – réussit à le faire évader du camp de Beaune-la-Rolande dans le Loiret avec l’aide de son amie Alice Loison.
Le 16 juillet 1942, la famille de Marcel Miltsztayn – son père, sa mère, ses trois sœurs et son frère, son oncle et sa tante – échappent à la rafle du Vel d’Hiv et se cachent dans la blanchisserie où travaille Lucienne Daniel, 16 rue du Moulin des Prés.
Régulièrement, Lucienne Daniel récupère des provisions qu’elle cache sous le linge sale qu’elle rapporte de ses livraisons à ses clients. Elle part même en train à côté de Chartres dans sa famille pour rapporter de la viande ainsi que des pommes de terre.
Mais la situation est trop dangereuse et la famille se sépare. Les deux plus jeunes sœurs de Marcel continuent de se cacher avec lui dans la blanchisserie du 16 rue du Moulin des Près. Le reste des membres de la famille partent travailler dans les Ardennes comme ouvriers agricoles, par l’intermédiaire de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), pour l’administration allemande des services agricoles (Wirtschaftsoberleitung) en zone interdite française. Ils ignorent alors travailler sur les exploitations confisquées par les nazis aux paysans locaux.
Le 4 janvier 1944, le père de Marcel – Jacob Miltsztayn –- sa sœur aînée – Mireille Miltsztayn – et le mari de sa tante maternelle, Maurice Rybak sont arrêtés lors de la grande rafle dans les Ardennes. Ils sont déportés depuis Drancy à Auschwitz le 20 janvier 1944 par le convoi n°66. Ils seront assassinés à leur arrivée le 25 janvier 1944.
En dépit de tous les risques que cela représente, Lucienne Daniel part dans les Ardennes chercher la mère de Marcel – Sarah Miltsztayn – son jeune frère Maurice ainsi que sa tante maternelle Rosette Rybak, qui ont échappé à la rafle, et les ramène chez elle, 16 rue du Moulins des Prés.
Quatre ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Lucienne Daniel et Marcel Miltsztayn se marieront le 24 octobre 1949 à la mairie du 13e arrondissement. Ils auront une fille qui se battra avec détermination pour la reconnaissance par le Yad Vashem de sa mère, Lucienne Daniel épouse Miltsztayn comme « Juste parmi les Nations » ; ce qui sera officiel le 17 juin 2014 à titre posthume.
Disparition de Nicole DORRA, Présidente de l’association Ciné Histoire

Disparition de Nicole DORRA, Présidente de l’association Ciné Histoire

Disparition de Nicole DORRA, Présidente de l’association Ciné Histoire !
Nicole est décédée le 27 février 2024 à son domicile.
L’inhumation aura lieu le jeudi 14 mars à 15h au cimetière des Batignolles (8, rue Saint-Just, 75017 Paris).
Information Laurence THIBAULT
Ciné Histoire a été créée, à l’origine, par Nicole DORRA et Anne BROSSOLETTE pour pérenniser la mémoire de la Seconde Guerre mondiale au moyen du cinéma.
Fondée par des membres issus des associations des Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, de la Fondation de la Résistance, l’association Ciné Histoire a bénéficié de l’amitié et du soutien de résistants, parmi lesquels Raymond AUBRAC et Stéphane HESSEL qui sont intervenus régulièrement lors des manifestations de l’association et en ont fait le succès.
Photos R;Gauvrit -Auditorium de la ville de Paris le 12 mars 2011 avec Nicole DORRA entourée de Robert CHAMBEIRON, Raymond AUBRAC et Yves BLONDEAU
En images : Au Mont Valérien, une veillée pour le résistant Manouchian et les siens

En images : Au Mont Valérien, une veillée pour le résistant Manouchian et les siens

A la veille de la cérémonie d’entrée au Panthéon, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi soir au Mont Valérien, près de Paris, pour un hommage au résistant Missak Manouchian et à ses compagnons, français et étrangers, sur les lieux de leur fusillade par l’occupant allemand, 80 ans plus tôt. « Cette veillée apporte ce que notre jeunesse a besoin de voir : des gens courageux qui ont épousé la France et se sont battus pour la liberté », a déclaré devant l’imposant mémorial de la France combattante Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants.

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Hommage à Missak Manouchian : une veillée au Mont-Valérien avant son entrée au Panthéon

Hommage à Missak Manouchian : une veillée au Mont-Valérien avant son entrée au Panthéon

Un hommage a été rendu, dans la soirée du mardi 20 février, à Missak Manouchian au Mont-Valérien, dans les Hauts-de-Seine, 80 ans après son exécution à ce même endroit. Mercredi, le résistant entrera au Panthéon avec sa compagne, elle aussi résistante.

Missak Manouchian est retourné au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), dans la soirée du mardi 20 février, 80 ans après son exécution. Il est arrivé cette fois-ci en héros, dans un cercueil drapé de bleu blanc rouge, suivi par les portraits de ses camarades résistants fusillés avec lui. Premier moment d’arrêt lors de la veillée d’hommage : la clairière des fusillés. Les derniers mots de Missak Manouchian ont été lus. Il s’agissait d’une lettre adressée à son épouse Mélinée Manouchian le jour de son exécution.

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« Je n’ai fait que mon travail de Française »: figure de la Résistance, Josette Molland-Ilinsky est décédée sur la Côte d’Azur

« Je n’ai fait que mon travail de Française »: figure de la Résistance, Josette Molland-Ilinsky est décédée sur la Côte d’Azur

Elle avait la Résistance modeste, Josette Molland-Ilinsky. « Je n’ai fait que mon travail de Française! » Modestement, comme elle a résisté et comme elle a vécu, Josette Molland-Ilinsky vient de clore un siècle de vie. Elle s’est éteinte samedi à Falicon. Son village. Où elle vivait depuis tant d’années. Où elle avait son atelier de peintre.

Modeste et pourtant héroïque. Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de la Résistance, de la médaille Militaire, de la croix de guerre… La jeune Josette a 20 ans quand elle intègre la Résistance. Elle est alors une artiste naissante, encore à l’école des beaux-arts de Lyon. Sa mission? Contrefaire des documents, fabriquer de faux tampons, acheminer des messages.

Le 3 mars 1944, la Gestapo l’arrête. « J’ai essayé de faire croire que j’étais une étudiante fauchée qui avait juste accepté de porter des plis. » Face au bourreau Klaus Barbie, ça ne prend pas. Elle est tabassée, internée au fort de Montluc, transférée à la prison de Fresnes. Torturée jusqu’à l’évanouissement. Jamais elle ne parlera, jamais elle ne trahira.

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L’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, un hommage à tous les résistants étrangers

L’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, un hommage à tous les résistants étrangers

Quatre-vingts ans jour pour jour après son exécution au fort du Mont-Valérien par les nazis, le résistant arménien Missak Manouchian fait son entrée au Panthéon, mercredi 21 février. Une reconnaissance envers le chef du groupe de « l’Affiche rouge », mais aussi un hommage à tous les résistants étrangers.

Le résistant arménien Missak Manouchian et la célèbre Affiche rouge.
Le résistant arménien Missak Manouchian et la célèbre Affiche rouge. © Studio graphique FMM

« Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement ». Deux heures avant d’être fusillé au fort du Mont-Valérien, dans une ultime lettre, Missak Manouchian exprime le souhait que son pays d’adoption n’oublie pas son sacrifice.

Quatre-vingts ans jour pour jour après l’écriture de ces mots, le vœu du résistant arménien va être exaucé. Il va faire son entrée au Panthéon, mercredi 21 février, aux côtés de son épouse Mélinée.

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Manouchian et ses camarades : qui sont les 23 martyrs de l’Affiche rouge ?

Manouchian et ses camarades : qui sont les 23 martyrs de l’Affiche rouge ?

Avec l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon ce 21 février, c’est toute la résistance étrangère qui est célébrée. Dans son groupe, ils étaient 23 : juifs, Espagnol, Hongrois, Polonais, Italiens, Roumaine, Arméniens, communistes. Ils ont défié l’occupant allemand. Ils furent traqués sans relâche par les brigades spéciales de la police française jusqu’à leur arrestation, avant d’être exécutés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. De jeunes doctorants et historiens ont pris la plume pour retracer la vie de ces 23 martyrs.

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