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MRN | Les objets du mois | Reconstitution d’un dispositif de sabotage

MRN | Les objets du mois | Reconstitution d’un dispositif de sabotage

Rail, charge de plastique, crapouillot, 2 vis et 2 accroches pour rails, un système incendiaire de poche, une capsule à pétrole, un bout de cordon bickford avec amorce, un crayon allumeur, un détonateur électrique (pile 4,5V avec amorce, reconstitution de cartouche de Nobel 808 et d’une cartouche de plastique de 112 ou 224 gr).
Copié sur un modèle civil par le SOE britannique, le dispositif Fog Signal MK. I A. est un ingénieux système de sabotage des voies ferrées. Son homologue civil produit un bruit de détonation pour informer le conducteur de la locomotive d’un danger en cas de basse visibilité par temps de brouillard lorsque le train passe dessus. Le Fog Signal MK I A. est, lui, connecté à des cartouches d’explosif plastic dissimulées sur le côté du rail qui explosent lorsque le dispositif est écrasé par le passage du train. Aujourd’hui démontée pour faire de la place pour le chantier de nouveau musée, cette vitrine réalisée par Jacques Carmagnat, a été présentée dans l’exposition permanente du MRN à Champigny-sur-Marne pendant plus de 20 ans. Membre de l’association, Jacques Carmagnat intervenait fréquemment auprès des scolaires au MRN et dans les établissements scolaires. Il avait intégré en 1942 le mouvement des Ardents et avait participé notamment à la distribution de tracts. Comme beaucoup de jeunes Français, Jacques Carmagnat avait été requis en 1943 au titre du STO. Réfractaire, il avait fui en Charente et avait rejoint le maquis Dordogne-Charenton au début de l’année 1944. Il avait fait partie d’une section spéciale consacrée aux sabotages et avait ainsi participé notamment à̀ 26 sabotages de voies ferrées et à la destruction de 2 sous-stations de chemin de fer.

Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD

Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD

CNRD 2019 | Le dossier pédagogique du MRN sur le thème du CNRD sera disponible en ligne progressivement à partir du 20 décembre.

Les doubles pages traitant des différentes thématiques du sujet Répressions et déportations en France et en Europe (1939-1945) seront disponibles au fur et à mesure du mois de décembre et du mois de janvier sur le site internet du MRN, rubrique pédagogie puis CNRD, ressources annuelles.
Le dossier papier sera envoyé par la poste en janvier aux abonnés du MRN avec le n° 229 de la revue Notre Musée.

Diffusion du film « Nous étions des combattants »

Diffusion du film « Nous étions des combattants »

Huit survivants témoignent, ils avaient entre 15 et 21 ans quand la guerre a éclaté, ils se sont engagés dans le combat clandestin antinazi et ont rejoint les rangs de la Jeunesse Communiste Juive mise en place par la MOI. Notre film au travers de ces entretiens nous parle du rôle des juifs communistes issus de l’immigration d’Europe de l’Est durant l’Occupation et leur contribution à la Libération de la France, édité en DVD, il sera aussi :
Diffusé sur RMC découverte le 11 janvier 2019 à
20h50

 

Palmarès du concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire

Palmarès du concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire

Le concours de la meilleure photographie d’un lieu de Mémoire offre aux élèves la possibilité de photographier des lieux de mémoire relatif à la Résistance intérieure et extérieure, à l’internement et à la Déportation situés en France ou à l’étranger. Son jury est composé d’iconographes, de conservateurs de musées, de journalistes et de représentants d’institutions et d’associations de mémoire et d’histoire. En 2018, 31 photographies ont été adressées au jury qui a décerné le premier prix de cette vingtième édition à Élise ROUZIÉ, élève de Première scientifique au lycée Barral de Castres (Tarn) pour sa photographie intitulée « Passages », réalisée au centre de mise à mort d’Hartheim (Autriche).

=> Consulter le règlement et la composition du jury du concours

=> Découvrez le palmarès 2018 du concours

Cycle « Tribune Libre Résistance »

Cycle « Tribune Libre Résistance »

Le cinéma Saint-André des Arts s’associe à la Fondation de la Résistance pour organiser de janvier à mai 2019 des projections de films sur la Résistance. Présentés dans le cadre du cycle « Tribune Libre Résistance » organisé le 3e jeudi de chaque mois au Saint-André des Arts, les films seront suivis de débats animés par un historien et/ou un cinéaste.
Au programme : Un condamné à mort s’est échappé de Robert BRESSON, L’armée des ombres de Jean-Pierre MELVILLE, Le jour et l’heure de René CLÉMENT, L’armée du crime de Robert GUÉDIGUIAN et Laissez-passer de Bertrand TAVERNIER.

Découvrez le Programme Tribune libre Résistance et la bande annonce du cycle.

Retrouver et partager l’événement sur : Facebook et Twitter

Cinéma Saint-André-des-Arts,
30 rue Saint-André des Arts (Paris 6e)

Écrits de résistance

Écrits de résistance

Pour la première fois, voici ici rassemblés les principaux écrits de Pierre Mendès France lors de la Seconde Guerre mondiale.

De Liberté, liberté chérie qui raconte les tentatives de l’auteur de poursuivre le combat en 1940 puis son évasion de prison après sa condamnation pour désertion, aux discours qu’il prononça à la radio en 1944-1945 alors qu’il était en charge du ministère de l’Économie nationale, c’est l’engagement dans la guerre par un acteur de la France Libre qui est ici raconté à la première personne.

Le lecteur trouvera notamment dans ce recueil les notes tenues quotidiennement par Pierre Mendès France lors de périlleuses missions aériennes sur l’Europe occupée au sein du mythique Groupe Lorraine, dans lesquelles il décrit le quotidien et le courage de ces aviateurs dont beaucoup perdront la vie, une petite armée qui symbolisa la France combattante et sauva l’honneur.

Les Écrits de résistance de Pierre Mendès France représentent un témoignage essentiel et incontournable du combat militaire, civique et patriotique d’un des plus éminents responsables politiques français du XXesiècle. Souligner sa résistance personnelle à la dictature vichyste et son engagement dans la France Libre constitue à la fois un devoir d’histoire et un acte de mémoire pour aujourd’hui.

Édition critique établie par Vincent Duclert, historien, professeur à Sciences Po, directeur du CESPRA (CNRS – EHESS).

Avec la collaboration de Joan et Michel Mendès France, et de Simone Gros

Guy Charmot, doyen des compagnons de la Libération, est mort à 104 ans

Guy Charmot, doyen des compagnons de la Libération, est mort à 104 ans

Par Benoît Hopquin Publié le 07 01 2019 à 19h03, mis à jour hier à 19h05

Après sa mort, lundi, il ne reste plus que quatre de ces résistants de la première heure de la deuxième guerre mondiale encore vivants.

Guy Charmot, mort lundi 7 janvier à l’âge de 104 ans, ne se sentait pas une âme de soldat, encore moins de héros des champs de bataille. Des dispositions insoupçonnées au courage et l’immixtion de la guerre décidèrent du contraire. Né le 9 octobre 1914 à Toulon, élevé dans une famille de fonctionnaire des impôts, l’enfant voulait soigner les gens, vaincre les maladies, rêvait de lointains horizons, d’aventures, à l’époque synonymes des colonies. Devenu médecin militaire, passé par l’école d’application des troupes coloniales du Pharo, à Marseille, le jeune lieutenant croyait accomplir son destin quand, en mars 1940, à 25 ans, il fut expédié dans un poste de brousse à Batié, au Burkina Faso, pour chasser le trypanosome, un parasite transmis par la mouche tsé-tsé. Au fin fond du pays lobi, le lieu n’était relié au reste du monde que par un simple émetteur radio.

C’est par son entremise qu’il apprend l’armistice demandé par Pétain, le 17 juin 1940. Comme dans toutes les colonies françaises au même moment, les quelques militaires qui étaient là doivent se décider : accepter la défaite ou poursuivre le combat. Après un bref conciliabule, ceux de Batié choisissent presque tous de ne pas se résigner. Ils traversent la Volta noire et passent en Gold Coast (actuel Ghana), sous domination anglaise. De là, Guy Charmot rejoint le Cameroun où un inconnu du nom de Leclerc vient d’imposer le drapeau gaulliste. Il mène ses premiers combats contre d’autres Français, à Libreville, afin de rallier le Gabon par la force. Il soigne les blessés des deux camps.

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Je serai là, par Olivier Lalieu

Je serai là, par Olivier Lalieu

Notre pays traverse une crise sur laquelle chacun a son avis propre. En tant qu’association, nos statuts interdisent les prises de position politiques. En tant que président, je ne saurai m’en affranchir. Mais je ressens en suivant l’actualité une force impossible à contrarier, voir même un silence impossible à garder. Samedi 22 décembre, une orpheline de la Shoah a tenté, seule, de s’interposer dans le métro parisien face à trois manifestants qui scandaient des slogans hostiles au président de la République en faisant « une quenelle » ce geste inventée par Dieudonné pour insulter ce qu’il appelle le sionisme et propageant en vérité un antisémitisme insupportable. C’est devenu un signe de ralliement contre ce qu’ils appellent « le système » dans lequel certains voient la domination, hier comme aujourd’hui, des Juifs dans les médias, l’économie, la société. Elle a tenté de les raisonner en faisant appel au dialogue et à sa propre histoire, elle dont le père a été assassiné à Auschwitz, pour qui ce geste ne pouvait être toléré. Personne n’est venu l’épauler. Elle a été raillée par ces hommes, elle a enduré des propos négationnistes et a dû descendre à la première station.

Aujourd’hui, je veux saluer son courage.

Je ne dramatise rien. Je ne mélange rien. Ces faits sont véridiques et viennent s’ajouter à d’autres qui montrent par des slogans et des engagements l’empreinte de l’extrême – droite au sein des mouvements sociaux en cours, sans que cela ne les résume.

La question n’est pas de savoir si nous sommes revenus dans les années 1930, de discuter sur le statut du mouvement et les forces qui l’animent, sur la souffrance sociale. Mais force est de constater qu’il y a parmi les manifestants des militants qui derrière la dénonciation du « système » remettent en cause la République et la Démocratie. Force est de constater qu’il y a un noyau de militants d’extrême – droite pour qui « la gueuse » demeure à attaquer et à abattre, et qu’ils saisissent toutes les opportunités, médiatiques ou physiques, pour avancer, masqués ou à découvert, seuls ou avec des alliés, conscients ou inconscients.

Cela ne vous rappelle donc rien ? Alors ce soir, j’ai envie de dire que nous sommes tous concernés et que nous ne pouvons pas rester impassibles. Les institutions de notre pays sont fortes mais elles reposent sur le ciment de la cohésion nationale et sur un socle de valeurs héritées de la Révolution de 1789. Au nom de l’héritage moral des rescapés des camps et des résistants au nazisme, je suis révolté par ces attaques et ce brouillard qui aveuglent certains esprits. Cela se passe ici en France, cela se passe aujourd’hui, devant nous. Rescapés de Buchenwald et de tous les camps, fils, filles, descendants, amis, nous sommes là et nous n’oublions rien.

Face à ceux qui veulent abattre le « système », qu’ils sachent qu’ils trouveront face à eux nos institutions et, hier comme aujourd’hui, des hommes et des femmes de tous les horizons, de toutes les origines, de toutes les confessions, de tous les âges.

Je ne veux donner de leçons, ni de conseils à personnes.

J’en serai.

J’en serai. Parce que sinon tout en ce que je crois serait vain et les paroles prononcées au nom de la mémoire Buchenwald, un simple trait de sable vacillant dans le vent de l’histoire. Je serai là. Je ne sais pas comment, je ne sais pas où mais je veux être là, face à eux, pour la France et l’avenir de nos enfants.

 

Olivier Lalieu est Président de l’Association française Buchenwald-Dora et Kommandos

 

 

 

DÉTRUIRE PARIS, LES PLANS SECRETS D’HITLER

DÉTRUIRE PARIS, LES PLANS SECRETS D’HITLER

FRANCE 5 / LA CASE DU SIÈCLE / DÉTRUIRE PARIS, LES PLANS SECRETS D’HITLER / DIMANCHE 6 JANVIER 2019 À 22.35

DÉTRUIRE PARIS
LES PLANS SECRETS D’HITLER

En août 1944, alors que Paris est sur le point d’être libéré, Hitler ordonne de détruire la ville en minant les ponts et les monuments. Le roman national raconte que le général allemand, Dietrich von Choltitz, Commandant du Gross Paris et amoureux des arts, aurait sauvé la capitale en refusant d’obéir à l’ordre du Führer.

Ce récit, célébré par la littérature et le cinéma, a bercé l’imaginaire de plusieurs générations de Français. Il faut dire qu’elle est belle cette histoire !

Elle est belle, mais elle est fausse. L’enquête de Françoise Cros de Fabrique s’appuie sur des documents inédits, découverts au sein des archives militaires allemandes, mais aussi en France, aux archives de la Préfecture de Police et de la Défense. Elle va démontrer que cette légende a été tissée par le général allemand lui-même et que la réalité est plus complexe, et beaucoup moins romantique. Plus surprenant encore : cette enquête va également révéler qu’après la libération de Paris, Hitler va, par trois fois encore, tenter d’anéantir la capitale de la France.

 

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