« La Rafle du Vel d’Hiv » ressort en poche
Parue l’année dernière, « La Rafle du Vel d’Hiv » ressort en poche, revue et mise à jour, chez Champs histoire (Flammarion).
« Le Village du silence »
le 6 octobre à Rochefort.
Cette exposition est visible du 6 au 12 octobre à Rochefort
tous les jours de 10h30 à 18 h.
Cette exposition d’environ 25/30 kakémonos est modulable, elle va circuler dans divers établissements scolaires du département.
Nous espérons vous voir nombreux au cours de ces expositions, avec votre famille, vos amis.
Henri Botton, un Juste dans le Pays du Der
Constructeur dans les années 30 du premier bassin du Der, cet ingénieur de la Ville de Paris a également contribué, sous l’Occupation, à sauver des juifs employés dans son chantier forestier de Champaubert.
En forêt domaniale du Der, sur le territoire de l’ancienne commune de Champaubert-aux-Bois (Marne), existait, sous l’Occupation, un chantier forestier. Il portait le numéro 1 854. C’était, avec celui d’Hallignicourt, l’un des chantiers gérés par un ingénieur de la Ville de Paris : Henri Botton.
Pas totalement oublié par les historiens (lire l’encadré), le chantier 1 854, dirigé par Paul Picot, présentait la particularité d’accueillir des juifs, la plupart natifs des pays de l’Est, domiciliés dans le Nord ou à Paris. Le 18 juin 1942, huit Parisiens sont ainsi partis pour la région dervoise. Au 25 août, ils étaient 49 “israélites” à y être employés. Tous étaient placés sous la responsabilité de l’ingénieur Botton, afin de fabriquer du charbon de bois.
Rencontre littéraire avec Stéphanie Trouillard et Fabrice Virgili
Rencontre littéraire avec Stéphanie Trouillard et Fabrice Virgili
MARDI 3 OCTOBRE A 18H
A l’occasion de la sortie de son dernier livre « Le village du silence » (Ed. Skol Vreizh 2023), la journaliste et autrice Stéphanie Trouillard viendra échanger avec l’historien Fabrice Virgili, auteur de « La France « virile », des femmes tondues à la Libération » (Ed. Payot) et de « Les françaises, les Français et l’épuration » (Ed. Folio), sur les questions complexes et parfois méconnues de l’épuration.
Les interventions seront suivies de témoignages, d’échanges et d’une séance de signature par les auteurs.
18:00
Tarif : Gratuit
L’épuration à la Libération présentée par Fabrice Virgili
Comment les relations entre hommes et femmes sont-elles influencées par les guerres ? Fabrice Virgili mène depuis plus sieurs années des recherches sur le sujet, et notamment sur les violences sexuelles en temps de guerre, d’abord à propos de la Seconde Guerre mondiale et plus largement sur les autres conflits du XXe siècle. Lors de la séance, il reviendra sur l’épuration, et surtout sa traduction sur le corps des femmes, dans le contexte de la Libération et sur le silence des mémoires.
Directeur de recherche au CNRS, Fabrice Virgili travaille au sein de l’UMR Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe. Il est spécialiste du genre et des guerres mondiales, responsable de la thématique « Genre et Europe ».
Il a notamment publié, Les Françaises, les Français et l’Épuration. De 1940 à nos jours, Gallimard, Folio, 2018 ; Sexes, genre et guerres (1914 – 1945), Payot, 2010 ; Naître ennemi. Les enfants nés de couples franco-allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, Payot, 2009 ; La France «virile» Des femmes tondues à la Libération, Payot, 2000.
Le mémorial du Mont-Valérien a son propre podcast
« J’ai accepté immédiatement », ce projet inédit mené par un historien à Argentan
‘historien Gérard Fournier présente le parcours sur la Résistance qu’il a imaginé avec les équipes de Terres d’Argentan. Une première à sa connaissance qu’il a accepté volontiers.
L’ancien professeur agrégé d’histoire dans le Calvados revient sur plus de deux ans de travaux en collaboration avec les équipes chargées de la culture pour la Ville et l’intercommunalité d’Argentan.
Quand ont commencé les premières discussions pour ce projet mémoriel ?
La première réunion de travail a eu lieu le 18 juin 2021. C’est un projet à long terme que j’ai immédiatement soutenu. Je me suis investi dans cette mission initiée par le maire président de l’intercommunalité, Frédéric Leveillé. J’ai travaillé avec Laurence Villedieu, la responsable du service tourisme et Alexandra Belhache qui était mon interlocutrice privilégiée.
Robert Doisneau, l’esprit de résistance : l’exposition hommage au musée de la Résistance nationale
On connaît Robert Doisneau comme étant l’un des plus grands photographes français du XXe siècle. Mais saviez-vous qu’il était également un combattant de l’ombre de la Résistance française, lors de la Seconde Guerre mondiale ? Le musée de la Résistance nationale, à Champigny-sur-Marne, rend hommage aux activités militantes de l’artiste, dans une exposition à découvrir du 15 octobre 2023 au 28 avril 2024.
De nombreuses photographies et quelques documents d’archives composent donc l’exposition Robert Doisneau, l’esprit de résistance. Découpé en plusieurs parties, le parcours met en lumière les activités clandestines de l’artiste durant la Seconde Guerre mondiale, et les actions post-guerre du photographe qui ont participé à la création de cette « mémoire résistante« .
On découvre ainsi un homme humaniste, qui a résisté en solitaire, à son échelle. Ses talents de photographe et de graveurs, ses contacts avec des imprimeurs et des éditeurs lui ont permis de mener une lutte discrète, mais qui a grandement…
Théâtre Edelweiss, aux origines du fascisme en France
Théâtre Après avoir adapté l’Esthétique de la résistance, de Peter Weiss, Sylvain Creuzevault s’attaque à la collaboration française à travers les figures d’écrivains et de journalistes convertis à l’idéologie nazie.
Ils s’appellent Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Philippe Henriot, Louis-Ferdinand Céline… Ils sont écrivains, journalistes. Certains d’entre eux ont connu les tranchées de la Première Guerre mondiale. Le 6 février 1934, ils étaient de la manifestation antiparlementaire à l’appel des Croix-de-Feu, de l’Action française et de tout un conglomérat de ligues factieuses antirépublicaines. Ils ont en commun un antisémitisme viscéral, un anticommunisme féroce. Plutôt Hitler que le Front populaire, hurlaient-ils avec les loups.
Après avoir monté l’Esthétique de la résistance, de Peter Weiss, qui raconte la résistance communiste allemande, Sylvain Creuzevault met en scène la collaboration française. Pas d’adaptation mais un travail d’écriture de plateau, à partir de lectures et autres documents audio et visuels, pour élaborer, avec les acteurs, Edelweiss. Plusieurs tableaux constituent cette pièce, qui se succèdent sans temps mort ni faux raccords, déployant ainsi une frise historique chronologique qui s’autorise quelques allers-retours dans le passé tout en affirmant une volonté didactique sans faille. On pense à Brecht, évidemment, dans cette adresse au public régulière, dans le jeu farcesque des acteurs, qui n’hésitent pas à s’interpeller ou à commenter leurs propres personnages, dans des saillies humoristiques désopilantes, et dans ce décor à la fois imposant et épuré. Mais aussi dans cette idée d’un théâtre qui s’inscrit dans le présent, notre présent. Car, derrière cette fresque historique, ce décryptage de la collaboration non par les petites mains, mais par ceux qui la théorisèrent et en devinrent ses thuriféraires officiels par la littérature ou le journalisme, on entend la petite musique d’aujourd’hui qui se répand, sans complexe, sur les ondes ou les réseaux sociaux. « Le retour de l’hypothèse fasciste est d’actualité », dit Sylvain Creuzevault.