Printemps des poètes de la Résistance
Conférence-débat de Robert Gildea : « Résistance française, résistance communiste, résistance juive ? »
Conférence-débat de Robert Gildea, Professeur d’histoire à Oxford, spécialiste de l’histoire des résistances en France et en Europe
« Résistance française, résistance communiste, résistance juive ? »
Le mythe de la Résistance française fut d’abord militaire, national et masculin à l’image du Général de Gaulle. Venu à Toulouse le 16 septembre 1944, le Général, voyant les républicains espagnols défiler, demanda à Serge Ravanel, de son vrai nom Asher, chef des FFI de la région de Toulouse, “Qu’est- ce que ces espagnols qui viennent nous emmerder et défilent avec les FFI” ?
Selon Robert Gildea “il conviendrait de parler moins de la Résis- tance française que de la Résistance en France”. L’historien britan- nique plaide pour une mémoire plurielle de la Résistance qui insiste sur la contribution essentielle des communistes, des étrangers des juifs, des femmes à l’histoire nationale.
Pour réserver : mrjmoi@mrj-moi.com ou 06 08 86 77 10 *14 rue de Paradis Paris 10e – code 5694
Séance CINÉ HISTOIRE : « Un résistant méconnu : André Kirschen ou la guerre à 15 ans »
Auditorium de l’Hôtel de Ville
Jeudi 29 mars 2018 à 14h30
André Kirschen arrive en France en 1930, à l’âge de 4 ans , avec ses parents et son frère ainé âgé de 9 ans. Issu d’une famille juive roumaine bourgeoise (son père est ingénieur radiologue réputé ). Il est le neveu de Bernard Natan, le producteur de cinéma qui a créé « Pathé Natan »
André se passionne très tôt pour la politique, puisqu’il assiste à 12 ans aux débats d’un club d’extrême gauche « Les amis du front populaire et des volontaires de la liberté ». A 14 ans, avec son frère ils adhèrent à « l’union des lycéens et étudiants communistes » alors que ses parents ne sont pas communistes. André est très vite convaincu que les manifestations et diffusion de tracts contre l’occupation nazie ne suffisent pas et demande à entrer à l’Organisation Spéciale, bras armé du parti communiste. A 15 ans il tire sur un officier allemand, puis participe à plusieurs opérations. Il est arrêté à la suite de l’attentat manqué de la salle Wagram le 9 mars 1942.
Il sera un des vingt-sept accusés du fameux procès de la Maison de la Chimie en avril 1942, seul homme à ne pas être condamné à mort en raison de son jeune âge car la loi allemande interdisait les condamnations à mort avant 16 ans. Il sera déporté en forteresse en Allemagne, à l’isolement complet pendant trois ans !
Son père et son frère seront fusillés au Mont Valérien comme parents de terroriste, et sa mère déportée à Auschwitz dont elle ne reviendra pas.
A la Libération, il reprend ses études et se spécialise en histoire et en psychologie. Après de petits métiers, il crée une maison d’édition. A sa retraite il entreprend de recherches historiques qui l’amènent à publier Le procès de la Maison de la Chimie, un livre consacré à l’industrie cinématographique : Pathé Natan, la véritable histoire, puis un livre dénonçant Louis Ferdinand Céline.
Les images filmées du procès ont été retrouvées quarante ans plus tard, et le film de Frank Cassenti en utilise de larges extraits. Le film est réalisé à partir des entretiens d’André Kirschen avec son ami l’écrivain Gilles Perrault, auteur notamment de l’Orchestre rouge,(1967 Fayard) et du Dictionnaire amoureux de la résistance (Fayard 2014). Dans le film apparait également Pierre Daix, compagnon de combat des frères Kirschen.
Le film sera projeté en présence de son réalisateur, et avec la participation exceptionnelle de Gilles Perrault.
(Un « bonus » sera également projeté : la parole d’André Kirschen lors de la séance de Ciné Histoire en mai 2004, consacrée à l’inauguration de la cloche de Pascal Convert, dédiée aux fusillés du Mont Valérien)
Entrée libre sur inscription obligatoire dans la mesure des places disponibles en écrivant à cinehistoire2@gmail.com
Parution : « Les Enfants de la Résistance » Tome 4 : « L’Escalade «
François, Lisa et Eusèbe ont accompli la plus grande victoire du « LYNX » en détruisant l’usine de recyclage de cuivre. Mais leur contact avec la résistance est abattu, et l’heure est plus grave que jamais. Ils doivent maintenir le réseau qu’il a mis en place, et surtout le développer en assurant le bon acheminement d’un émetteur-récepteur, lequel leur permettrait de communiquer avec Londres !
Sortie : Février 2018, aux Éditions Le Lombard
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Communiqué des administrateurs du MRN
23 février 2018 Musée de la Résistance nationale
Champigny-sur-Marne, le 23 février 2018
Lucienne Nayet, présidente du réseau des Musées de la Résistance nationale vient d’être victime d’une opération de propagande odieuse et violente sur un site négationniste et antisémite de la mouvance néo-nazie très active sur Internet.
Un rédacteur de ce site a piraté et détourné un article de presse rendant compte d’une rencontre de Lucienne Nayet avec des collégiens. Cette intervention concernait l’histoire de son « enfance cachée » pendant la Seconde Guerre mondiale et de la persécution menée par les nazis et le régime de Vichy en France occupée.
Ce type d’opération s’inscrit dans une stratégie de provocation visant à donner le plus large écho possible à des discours de haine et de violence qui sans cela auraient du mal à trouver un auditoire en dehors des nostalgiques de l’ordre nazi et des adeptes d’une vision raciste du monde.
Tous les adhérents de l’association Musée de la Résistance nationale, reconnue d’utilité publique pour son action pédagogique et mémorielle permanente, sont indignés par l’opération dont a été victime leur présidente et l’assurent de leur totale solidarité et de leur amitié. Ils l’accompagneront dans toutes les démarches qu’elle a entreprises afin de faire interdire ce site et de faire condamner ses rédacteurs, ses hébergeurs, ses financeurs. Une plainte a ainsi été déposée.
Face à la haine, il faut toujours trouver la force de résister. Le travail d’histoire reste le meilleur rempart face aux « assassins de la mémoire ». Le réseau du Musée de la Résistance nationale s’est engagé dans cette voie aux côtés de l’ensemble des associations, des fondations et des musées de la Résistance et de la Déportation.
Toutes et tous, défenseurs des droits humains, attachés aux valeurs démocratiques et aux principes républicains, nous devons demeurer vigilants et lutter contre la propagation de ces discours en France et dans le monde.
Les Administrateurs du MRN
22 Mars 2018 : ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe
Comme chaque année, l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance ravivera la Flamme sous l’Arc de Triomphe.
Cette année ce sera le jeudi 22 mars à 18h30.
Si vous souhaitez participer à cette cérémonie le rendez-vous est à 17h30 en haut des Champs-Élysées, côté droit en regardant l’Arc de Triomphe.
Yves Blondeau
Secrétaire général de l’ADVR.
Conférence : La Résistance face au STO
Rencontre autour du témoignage de Rachel Jaéglé : « Itinéraire d’une enfant cachée »
L’ADVR, Association de Défense des Valeurs de la Résistance, en partenariat avec le Comité Tlemcen, créé par d’anciens élèves de l’école de la rue Tlemcen pour faire revivre la mémoire des 1100 enfants juifs du XX arrondissement de Paris massacrés dans les camps nazis, vous invite à
Une rencontre autour du témoignage de Rachel Jaéglé : « Itinéraire d’une enfant cachée »
Mardi 13 mars à 18 heures
Auditorium du Pavillon Carré de Baudouin
121 rue de Ménilmontant
75020, Paris
Métro Gambetta ou Jourdain, bus 96 ou 26., arrêt Pyrénées-Ménilmontant
Réservation conseillée par tel, SMS ou mail : 06 50 42 86 05 , blondeauyves2000@yahoo.fr
« René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance (Réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944) » de Régis Le Mer et Jacques Pellet
René Pellet a dirigé le réseau de renseignement Marco-Polo né à Lyon et qui s’est développé dans toute la zone sud avec des relais en zone nord. Pour son engagement, il a été exécuté le 23/08/44. Son épouse, Marguerite, arrêtée en novembre 1943 a été déportée dans le plus grand secret selon le décret Nacht und Nebel. Elle est tombée sous un bombardement américain en Autriche, à Amstetten, le 20/03/45. Ce livre retrace leur histoire.
René Pellet réussit l’examen d’entrée à l’École normale. Il se spécialise dans l’enseignement adapté aux Sourds, Muets et aveugles. Il rencontre Marguerite Baud, institutrice spécialisée. Ils travaillent tous deux à l’institut municipal des Sourds-muets aveugles et arriérées de la ville de Lyon. Sa thèse a pour sujet « Des premières perceptions du concret à la conception de l’abstrait chez l’enfant. Essai de l’analyse de la pensée et de son expression chez l’enfant sourd-muet ». Il rentre dans le réseau Marco-Polo par l’intermédiaire des Éclaireurs de France. À l’arrestation du chef du réseau – Paul Guivante -, il en prend la tête. L’efficacité du réseau fait que Londres décide d’avoir un contact direct avec lui. Le 6/11/43, René Pellet est donc envoyé à Londres. Le 24/11/43, l’ensemble de l’institut est cerné et tout le personnel, ainsi que des élèves, arrêtés. Le réseau est sérieusement compromis. Malgré les risques René Pellet revient à Lyon le 15/12/43 et reprend la tête du réseau. Il déplace la centrale du réseau à Saint-Genis-Laval puis à Chaponost (Rhône). Sur dénonciation d’un membre du réseau, il est arrêté à Chaponost le 30/07/44. Son corps sera retrouvé sans vie le 25 août 1944 à Saint-Pierre-du-Bœuf.
Régis Le Mer, né en 1971, est documentaliste au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon. À publier : Francs-maçons résistants, Lyon 1940-1944, Éditons Mémoire Active, 2011 Imprimeurs clandestins à Lyon et aux alentours, Éditons Mémoire Active, 2014. Participation à des livres/projets collectifs : MAITRON
Pellet Jacques, né en 1937 a fait ses études de médecine et de psychiatrie à Lyon. C’est unélève du Pr Guyotat. Il est venu en 1972 à Saint-Étienne pour y fonder la psychiatrie universitaire. Formé à la psychanalyse il est membre honoraire de la Société psychanalytique de Paris. Il a parti- cipé à différents travaux de recherches dans sa discipline et a écrit plus de 300 articles, chapitres de livres, communications diverses, mais sa participation à cet ouvrage est sa première incursion hors de sa spécialité.
| mars 2018 | 16×24 | 384 pages | 27 €
ISBN : 978-2-915293-97-5