Mort de Madeleine Riffaud, sentinelle d’un siècle de tempêtes
La résistante, poétesse et journaliste, qui couvrit pour l’Humanité les guerres d’Algérie et du Vietnam, s’est éteinte à l’âge de 100 ans.
Une héroïne s’en est allée. Son legs : tout un siècle de combats. Madeleine Riffaud, poétesse, résistante, ancienne journaliste à l’Humanité, est décédée ce mercredi 6 novembre. Elle était un personnage de roman, à l’existence tramée par la lutte, l’écriture, trois guerres et un amour. Une vie d’une folle intensité, après l’enfance dans les décombres de la Grande guerre, depuis ses premiers pas dans la résistance jusqu’aux maquis du Sud-Vietnam.
Dans son appartement parisien, la vieille dame, front plissé, traits durs, regard perçant malgré la cécité, dépliait d’elle-même un récit sûr, précis, ponctué du pépiement des oiseaux qui l’entouraient, dans leurs grandes volières. Vêtue de noir, ses longs cheveux toujours nattés de côté, elle fumait, en se remémorant l’intime et l’histoire, et jusqu’à la première blessure, longtemps enfouie dans l’oubli, un viol enduré alors qu’adolescente, elle devait passer la ligne de démarcation pour rejoindre le sanatorium. La tuberculose était tombée sur elle comme un malheur de plus, dans l’exode, alors que sa famille fuyait Paris occupé.
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Au Musée de la Résistance de Lorris, les enfants se glissent dans la peau d’un faussaire de la Seconde guerre mondiale
Le Musée de la déportation et de la résistance de Lorris, dans le Loiret, propose un « atelier faussaire » aux enfants pendant ces vacances de la Toussaint. Le but de l’activité, leur parler des persécutions en France et de l’importance des faux papiers pendant la Seconde Guerre mondiale.
Aude Raimbault, médiatrice culturelle au Musée de la déportation et de la résistance de Lorris dans le Loiret, indique les consignes aux enfants participant à l’atelier faussaire. « Il y avait des règles très très strictes, parce qu’il fallait que la carte d’identité soit cohérente. C’est important qu’elle vous ressemble. Par exemple si vous faites 1,50 m, vous ne pouvez pas mettre que vous faites 2,10 m. Mais surtout, il faut que vous soyez capable de vous en souvenir.
L’atelier « Les faussaires dans la résistance » est à la suite de la visite guidée « Résistance et faux papiers« . Il a lieu plusieurs fois durant ces vacances de la Toussaint, objectif de l’exercice : que les enfants du niveau primaire au lycée se rendent compte de l’ampleur des persécutions en France et de l’importance des faux papiers pendant la Seconde Guerre mondiale.
Archives des médaillés de la Résistance
En cette période de commémoration du 80e anniversaire des débarquements, de la libération de la France et de la Victoire, et face au succès rencontré par cette opération depuis son lancement en 2023, l’Ordre de la Libération poursuit sa campagne nationale de collecte d’archives auprès du grand public !
Les archives privées apportent un autre éclairage sur l’Histoire. Donner une copie, c’est contribuer à la transmission, à la recherche et à l’étude de l’histoire des médaillés de la Résistance française, tout en garantissant la conservation des documents confiés. Tous les souvenirs, toutes les traces de ces médaillés sont précieux !
Quelle que soit sa nature : photos, films, lettres, attestations, carnets, journaux intimes, chaque archive peut permettre de pérenniser leur mémoire.