La BD du Mont-Valérien
Exposition
Des grèves ouvrières de la Somme à ses camarades de résistance, le lien fort entre Jean Moulin et la Picardie
L’histoire du dimanche – Le 8 juillet 1943 mourait Jean Moulin, grâce à qui les mouvements de la Résistance française se sont unifiés sous la houlette du Conseil national de la Résistance. Mais avant d’être le symbole du martyre des résistants, Jean Moulin avait été en poste à la préfecture de la Somme. Un territoire qui le suivra jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943 à Lyon.
C’est un homme dont l’Histoire a fait un héros. Un homme dont le nom fait résonner en chacun l’amour de la liberté. Un nom synonyme de courage et de sacrifice. Un nom qui est le plus donné aux établissements scolaires de France.
Jean Moulin. Résistant. Figure du combat contre le fascisme. Martyr d’une France avilie. Plus jeune préfet de France. Arrêté et torturé par Klaus Barbie, le boucher de Lyon. Son parcours est connu de tous. Mais il reste dans cette vie que l’Histoire a rendue transparente des périodes moins connues.
Quand le procès d’Oradour déchirait la France
En janvier 1953, vingt-et-un soldats sont jugés pour le massacre du petit village limousin à l’été 1944. La présence sur le banc des accusés de treize Alsaciens incorporés de force dans la SS déclenche un intense débat de la presse au Parlement.
Il est un peu plus de quatorze heures, le 12 janvier 1953, dans une petite salle de la caserne Boudet, à Bordeaux. Les accusés sont assis sur des bancs de bois blanc, placés devant l’estrade d’un tribunal exigu dont l’accès a été réservé à une cinquantaine de journalistes et aux spectateurs munis de coupe-files.
Les familles des victimes ne peuvent venir assister aux audiences que par roulement. Elles sont en effet innombrables : ce que juge le tribunal militaire de la cité girondine, c’est le plus grand massacre commis sur le sol français pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui commis par les troupes allemandes, le 10 juin 1944, sur la population d’Oradour-sur-Glane, un petit village de la Haute-Vienne. À l’ouverture de l’audience, le président Nussy Saint-Saëns, neveu du célèbre compositeur, appelle à mener les débats à fond sur les responsabilités individuelles de chacun des accusés :
Deux objets du Musée de la Résistance lauréats du « plus Grand Musée de France »
Deux objets du Musée de la Résistance lauréats du « plus Grand Musée de France ».
Un gobelet de fer émaillé et une maquette d’hydravion, deux objets exposés au Musée de la Résistance de Châteaubriant seront réparés, remis en état. Le temps et les manipulations passées avait endommagé ses objets de mémoire. Les élèves du LEP Saint-Joseph à Châteaubriant ont élu à une très large majorité lors du «Concours du plus Grand Musée de France ».
Une maquette d’hydravion et un gobelet en tôle émaillée
Ses objets sont chargé de sens car ils sont intimement liés aux destins de deux résistants, une femme et un homme : Marcelle Baron et Émile David.
Marcelle Baron
Aujourd’hui, on connait le collège d’Héric qui porte le nom de Marcelle Baron. On connait moins l’histoire de cette résistante hors-norme qui fut envoyée dans le camp de concentration de Ravensbrück.
Marcelle Baron est née le 14 juillet 1909 à Nantes. Elle décède le 4 mai 2011. C’est une militante communiste, résistante française à l’occupation allemande et au Régime de Vichy pendant la Seconde guerre mondiale.